Au sujet de François Duprat (conférence du 15 mars 2024 à Tours)

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Il y a des moments, peu nombreux dans la vie d’un homme, dont on se souvient de tous les détails toute sa vie, le 18 mars 1978 est pour moi un de ceux-là.

J’ai alors vingt-trois ans, je suis étudiant en droit et je vais partir au service militaire au mois d’octobre suivant. Je milite dans les rangs de l’opposition nationale extra-parlementaire depuis déjà neuf années déjà. Après un passage, dû à mon origine familiale, dans la mouvance monarchiste, j’ai rejoint les rangs nationalistes-révolutionnaires d’abord à l’Organisation lutte du peuple d’Yves Bataille, puis aux Groupes nationalistes-révolutionnaires de base de François Duprat. Il y a déjà quatre années que je lis religieusement chaque semaine Les Cahiers européens, ma collection de cet hebdo que je conserve soigneusement commence en effet avec le numéro 5 du 17 janviers 1974, à l’époque, c’est une feuille de chou qui se nomme Les Cahiers européens – Le Clan européen et qui est imprimée sur une ronéo à alcool ! Durant ces quatre années, j’ai échangé quelques lettres avec leur rédacteur en chef, mais je ne l’ai jamais rencontré, la chose doit se faire durant l’été qui vient.

Mais le sort en a décidé autrement et je ne rencontrerai jamais l’homme que je considère comme un de ceux ayant eu la plus grande influence sur moi.

Le 18 mars 1978 donc, je suis dans le bureau de mon père avec une camarade de faculté, c’est le début de l’après-midi, nous préparons un exposé quand le téléphone sonne. Je décroche, c’est Dominique Welker, notre chef de section, il m’annonce « François Duprat a été assassiné ce matin ». Nous convenons immédiatement d’une action militante et le soir même nous couvrons la ville du slogan, cent fois répété, « Sionistes tremblez !, Duprat sera vengé, GNR ».

Quarante-six ans après, Duprat n’a pas été vengé mais nous sommes un certain nombre de ceux qui ont milité avec lui au début des années 1970, et parfois aussi avant, à être toujours sur le pont, toujours animés du même idéal de libération nationale et sociale. Et, ce qui est sans doute beaucoup plus intéressant, un certain nombre de beaucoup plus jeunes se revendiques toujours de lui, ainsi en fut-il des membres du Bastion Social et ainsi en est-il du groupe lyonnais Lyon populaire.

Avant d’aller plus loin, il convient de rappeler qui était François Duprat.

Quand il est assassiné, il est le numéro deux du Front national, ou peut-être plutôt « son numéros un-bis » selon l’expression de son biographe Nicolas Lebourg.

Quasiment inconnu du grand public, il est par contre une personnalité de premier plan du mouvement national français et Lebourg nous précise que sa vie se confond avec l’histoire de celui-ci :

Je le cite : « Co-fondateur de la Fédération des étudiants nationalistes, d’Occident, d’Ordre nouveau et du Front national, il participa à la direction et produisit la propagande de ces trois derniers mouvements, et fut exclu des trois premiers. Il anima ses Groupes nationalistes révolutionnaires à la lisière du parti présidé par Jean-Marie Le Pen. Durant le même temps, il établit des liens personnels avec la totalité des organisations néo-fascistes sis dans l’ensemble de l’Europe, et il collabora avec des mouvements arabes, en particulier les mouvements palestiniens al-Fatah et Front populaire de libération de la Palestine. Acharné de l’écriture, il fut l’auteur de plusieurs ouvrages, mais aussi d’articles politiques publiés dans une dizaine de journaux de la presse d’extrême-droite, et il créa lui-même une autre dizaine de bulletins et de revues. Il ne se satisfit pas pour autant d’un poste d’intellectuel, et mania de concert la barre de fer, alors qu’en règle générale l’activisme est une phase précédant l’engagement politique classique et non simultanée. »

Cela fait beaucoup de choses pour un seul homme et en fait cette description est très incomplète.

Il y manque une première chose : Duprat vient de la gauche, il est issu d’une famille de gauche, son père a été résistant, et il a milité, dans sa prime jeunesse, par conformisme familial dans des organisations d’extrême-gauche, avant de rompre avec sa famille et avec ses idées.

Ensuite, il y manque le fait que c’est un intellectuel de très bon niveau, il a fait cagne et hypocagne, à Louis Legrand, excusez du peu. Anecdotiquement, il y est condisciple de Régis Debray et du fils de chef communiste Paul Thorez. Il obtiendra au final un diplôme d’histoire équivalent à un master 2 et il sera l’auteur d’une série de livres historiques d’intérêt inégal. Ses études ne sont pas faciles car il est inscrit en faculté à Nanterre et car de ce fait il a du mal à y suivre les cours car il est identifié comme un dirigeant d’Occident. Ainsi sera-t-il littéralement lynché en 1969 au sortir d’un amphi.

Il y manque aussi le fait que c’est un travailleur infatigable. Il est enseignant, il est un cadre politique, il est écrivain, il est journaliste dans de nombreux titres à la parution très rapprochée (au minimum hebdomadaire), tout cela à une époque où l’informatique n’existe pas. Moi qui ai une certaine expérience dans tout cela, je n’ai jamais compris comment il pouvait faire, quand il pouvait dormir et s’il pouvait avoir une vie privée.

Des amis qui l’ont fréquenté, m’ont expliqué qu’il était aidé par une particularité cérébrale habituellement considérée comme un handicap : il était hypermnésique. Mais cela n’explique pas tout. C’était surtout une bête de travail.

On peut encore ajouter à cela le fait qu’il a été énormément diffamé, accusé de tous les maux : indicateur de police, membre du Sdece, escroc, mythomane, etc. Quand, en 2018, j’ai réalisé un ouvrage de témoignages sur lui, j’ai été surpris de voir un certain nombre de ses diffamations remontée. Or, je crois qu’il n’avait rien à se reprocher et qu’il a juste été la victime de concurrents jaloux et haineux, ce qui est une chose fréquente dans nos milieux.

Ce qui est le plus intéressant pour moi, c’est que Duprat fut aussi, et sans doute avant tout, un idéologue. Mais pas un idéologue éthéré, non il fut un idéologue pratique.

Il va se poser sans cesse la question : que faire et comment ? et comme il est historien, il va examiner ce qui a réussi ailleurs dans les courants idéologiques proches ou similaires au nôtres et voir ce que l’on peut reprendre et adapter en France. D’où un très important travail de publication d’une revue La revue d’histoire du fascisme qui eut de nombreux suppléments où les succès des uns et des autres étaient examinés et pesés.

Il va ainsi être le premier à comprendre, en examinant la situation en Grande Bretagne, le rôle que la lutte contre l’immigration allait jouer. Cela à une époque où la droite nationale n’avait qu’un seul combat en tête l’anticommunisme. Il eut ainsi beaucoup de mal, c’est surprenant quant on y pense maintenant, à faire adopter la lutte contre l’immigration à JMLP.

Relisant récemment ma collection des Cahiers européens, j’ai été frappé par la justesse de beaucoup des analyses de François Duprat, il eut raison avant les autres et il développa des idées que le Front national a fait siennes bien plus tard. Nicolas Lebourg, encore lui, a fort bien analysé cela, je le cite :

« L’extrême droite fonctionne comme un champ, et, au sein même du système politique concurrentiel, les groupuscules trouvent leur importance en leur travail de fournisseurs de concepts et éléments discursifs aux structures populistes qui ont, quant à elles, accès à l’espace médiatique. Les nationalistes-révolutionnaires ont donné quatre idées au FN : l’anti-immigration, l’anti-américanisme, l’antisionisme, la défense de l’identité face au Système. Ils l’ont ainsi sorti de l’ornière de l’antisoviétisme. » De ces quatre idées, François Duprat est le concepteur de deux d’entre elles, les autres furent théorisées par ceux qui, comme moi, se voulaient ses disciples.

Dès le début des années 1970, François Duprat avait compris que le Front national deviendrait le parti hégémonique de notre mouvance et qu’il fallait travailler en son sein. Peut-être influencé par un court flirt avec les trotskistes durant sa prime adolescence, il a théorisé une stratégie : les NR devaient être un noyau dur, structuré et idéologiquement construit, tout adoptant une politique de front uni et en agissant comme une fraction au sein du grand parti de la droite nationale, en l’occurrence le Front national.

Pour lui, les NR devaient être un noyau dur. Il n’a donc eu de cesse de les doter d’un petit groupe de presse dont un hebdomadaire, ce qui est inimaginable maintenant et de les organiser, cela en les dotant d’une structure propre : les Groupes nationalistes révolutionnaires de base pour lesquels il a produit nombre de notes organisationnelles.

Être organisé n’est pas suffisant, il faut être organisé autour d’une idée. Donc, il a doté les GNR d’une revue théorique Salut public et il travaillé à donner du nationalisme-révolutionnaire une définition simple et claire, ce fut le Manifeste nationaliste révolutionnaire. Une citation suffit à le résumer cette brochure : « Le Nationalisme-révolutionnaire envisage la France comme une nation colonisée, qu’il est urgent de décoloniser. Face à cette situation, nous pouvons estimer que les conditions de lutte des nationalistes-révolutionnaires sont similaires à celles qui furent le lot des groupes nationalistes du Tiers-Monde. »

Citation que nous pouvons complété par cet extrait de 1976 des Cahiers européens où il définit les 4 termes centraux du combat NR comme il le conçoit :

« Nationalisme : pour nous, il s’agit de la volonté de libérer notre peuple de la subordination politique et économique qu’il subit et de redonner à notre nation sa grandeur passée.

 Révolution : nous voulons détruire non pas seulement une forme politique en place, mais les structures économiques, sociales et mêmes mentales qui l’inspirent. Nous ne sommes donc pas des réformistes désireux d’améliorer quelque chose d’inamendable mais des révolutionnaires décidés à faire table rase de ces structures pour construire l’ordre nouveau anti-réactionnaire : notre combat est tourné vers l’avenir et non vers la reconstitution d’un mythique passé ; en outre, nos ennemis sont au pouvoir et nous n’entendons pas revenir à une forme de société qui a permis leur victoire.

 Anticapitaliste : notre combat est anticapitaliste dans la mesure même où le système capitaliste n’est rien de plus que l’exploitation de notre peuple au profit d’une minorité étrangère. Le système colonial et son économie doivent être détruits et tous les producteurs français seront les bénéficiaires de cette destruction. Dans l’État nationaliste, tout ce qui permettra l’accroissement de la richesse nationale et sa meilleure répartition aura droit à la protection de l’État, qui sera chargé de veiller à la défense des intérêts de la communauté nationale. Le type d’économie à adopter sera celui qui se respectera le mieux les impératifs de notre nationalisme : la grandeur et la prospérité de notre nation.

 La destruction du système capitaliste permettra à une libre entreprise de se développer efficacement, sans risquer d’être étranglée par les circuits bancaires aux mains de groupes étrangers. L’État nouveau pourra ainsi s’appuyer sur un large tissu de propriétaires petits ou moyens, assurant ainsi la déprolétarisation des masses, par la reprise des biens volés à la communauté nationale. Toute révolution passe par un bouleversement des structures économiques et des méthodes de possession et nous comprenons parfaitement que ce sera encore le cas. Nous voulons surtout que ces transformations profitent au peuple et non à une petite fraction de nouveaux parasites, et pour cela il est nécessaire que le droit de propriété soit beaucoup plus largement réparti, par exemple par la distribution d’actions des entreprises étatiques et des richesses récupérées par la révolution nationaliste.

 État du peuple tout entier : pour nous l’État nouveau doit être populaire, c’est-à-dire qu’il doit être l’émanation de tout le peuple, sans que les notions de richesse ou de classe sociale puisse interférer dans la mise en place de cet État et dans le contrôle de l’action du pouvoir par les citoyens. L’État capitaliste bourgeois est un état de classe au même titre que l’État marxiste, alors que l’État nationaliste s’adresse à la totalité de la communauté nationale.

 Les mots ne sont pas innocents. Ils constituent une rupture avec une vieille tradition de conservatisme de notre camp. Notre volonté de réaliser une révolution nationaliste passe d’abord par l’abandon des thèmes usés des vieux groupes réactionnaires. La révolution est ailleurs, elle est là ou des militants sont capables de concevoir et d’appliquer une stratégie de rupture avec l’ordre ancien et toutes ses représentations pour œuvrer à l’édification de l’ordre nouveau. »

Bien que nous le suivions et que nous militions sous ses ordres, nous comprenions pour la plupart bien mal sa stratégie d’entrisme au sein du FN, qui n’était alors, il faut bien le rappeler qu’un tout petit groupuscule extrêmement réactionnaire. Dès le lendemain de son décès, alors que nous aurions dû continuer son travail et sa stratégie, nous sommes revenus au témoignage et aux groupuscules, les uns à la Fédération d’action nationale européenne, les autres au Mouvement nationaliste-révolutionnaire.

Pourquoi cela ? Bien sûr, l’épuration des nôtres menée par Stirbois au sein du FN y a joué un rôle mais il faut bien admettre que cette épuration ne touchait pas les meilleurs et les plus intéressants d’entre nous mais les plus provocateurs et les plus marginaux. La véritable raison n’est pas là et elle est plus triviale : nous suivions Duprat, parfois sans le lire, et, la plupart du temps, sans le comprendre ! Ses réflexions stratégiques ne nous inspiraient guère et nous n’étions mus que par le romantisme de l’action pour l’action et du radicalisme le plus ultra qui soit.

Nous avons continué sur cette lancée au Mouvement nationaliste-révolutionnaire, à Troisième voie, à Nouvelle résistance, etc., moins nombreux à chaque fois au fur et à mesure que le FN absorbait notre substance militante et nos cadres. Si nous avons donné des idées au Front, si nous lui avons donné des cadres de haut niveau, si nous lui avons, comme je l’ai dit précédemment, donné des idées essentielles, nous n’avons par contre jamais réussi à y créer ce à quoi Français Duprat rêvait : une fraction NR organisée à l’image de celle de Pino Rauti au sein du MSI. Collectivement, nous suivions François Duprat sans le comprendre et est, rétrospectivement, mortifiant.

Il a fallu attendre la création d’Unité radicale pour que l’idée d’une fraction au sein du FN réapparaisse (nous y avions pensé à l’époque de Troisième voie, mais cela ne s’était pas réalisé) mais il est ahurissant de se souvenir que, quand les NR d’Unité radicale ont entrepris de constituer (après avoir perdu vingt ans) cette fraction au sein du Front national, leur source d’inspiration n’a pas été ce que voulait faire Duprat en 1978 mais le travail mené par les trotskistes de la Labour tendency au sein du Parti travailliste britannique !

Ayant dit cela, on peut se poser la question : que ce serait-il passé si Duprat n’avait pas été victime d’un attentat ou avait survécu à celui-ci ?

Ce qu’on a du mal à s’imaginer maintenant, c’est qu’à l’époque, dans les premières années du Front, Le Pen ne régnait pas en maître sur lui, il était primus inter pares et le Front était vraiment un front c’est-à-dire le rassemblement de courant idéologiques différents. Cela étant, la médiocrité de la plupart de leurs représentant laissait les rênes longues au menhir mais permettait aussi la présence de cadres très influents à ses côtés, des « numéros 1 bis » selon l’expression de Nicolas Lebourg. Or les deux qui auraient pu jouer un rôle important (Duprat et Stirbois) sont décédés tous les deux avant d’aller au bout de leurs projets. Et c’est, à mon sens, en grande partie cela qui a entraîné la dérive du FN vers la personnalisation et la familiarisation du parti.

Duprat rêvait à un parti conçu sur le modèle du MSI, c’est-à-dire acceptant les fractions organisées et pratiquant une démocratie interne réelle. Il est fort possible que s’il avait vécu, il aurait réussi, avec l’aide d’un certain nombre d’autres cadres, à imposer cela. Les choses n’en auraient pas forcément été bouleversé, Le Pen serait sans doute devenu ce qu’il fut, mais tout le fonctionnement du parti aurait été différent et beaucoup des travers que l’on peut lui reprocher, dus au fait que la tête décide de tout en toute circonstance, auraient disparus. Le FN aurait maintenant un fonctionnement interne assez semblable à ceux des partis de gauche et ce serait tant mieux.

Duprat, je pense, serait resté au FN fort longtemps et à un poste de responsabilité, quitte à pratiquer une taqîya de bon aloi, mais une chose est certaine : il ne rêvait (ni n’imaginait) un FN tel qu’il est devenu. Son espoir, en 1978, était plutôt de réussir à développer quelque chose qui aurait ressemblé plus ou moins à l’Aube dorée grecque, c’est-à-dire une grande radicalité idéologique rencontrant la volonté populaire dans les urnes sans se renier.

Sans doute pour nuire au Front national, en faisant référence aux responsabilités importantes qu’il y avait occupé, nombre de journalistes et d’écrivains de la mouvance sionisto-centrée et antifasciste ont voulu lui faire jouer un rôle central dans la diffusion du révisionnisme en France. Il est un fait que l’on trouvait dans la librairie par correspondance que son épouse gérait quelques titres révisionnistes. Duprat pensait, comme le fit Garaudy plus tard, que si ce que certains ont nommé « le mythe des 6 millions » s’effondrait I’entité sioniste perdrait le soutien moral que l’exploitation de celui-ci lui apportait alors et qu’un argument majeur de la démonisation de la droite nationale disparaîtrait. Cela étant, dans nos discussions et nos rapports internes, dans nos actions militantes, le thème du révisionnisme n’a jamais été mis en avant. Duprat vendait des livres sur le sujet, nous étions nombreux à considérer cela avec une grande perplexité…

En préparant cette conférence, une idée m’est venue à l’esprit. François Duprat, c’est l’anti-Dominique Venner.

J’avoue que je n’ai jamais compris que ce dernier soit une figure tutélaire d’une partie des nôtres.

Nous avons d’un côté un homme qui un jour cesse le combat et abandonne ceux qu’il avait entraîné derrière lui pour vivre de sa plume et qui cultive après cela une image hiératique de lui-même. Un homme d’une froideur extrême ne cachant pas son mépris pour ceux qui militent encore et toujours. Un homme dont les déclarations ethniste n’ont aucun écho dans le réel car elles ne sont pas reliées à une analyse de classe. Un homme qui, enfin, termine sa vie en se suicidant.

De l’autre, nous avons un homme dont toute la vie est engagement, qui ne renonce jamais à la lutte, qui sait lier le combat contre l’immigration à une analyse de classe et qui donc est le lointain responsable que 57% des ouvriers votent actuellement pour le RN. Un homme qui est proche de ses militants, ouvert, sympathique, plein de faconde. Un homme enfin qui est assassiné parce qu’il représente réellement quelque chose, parce qu’on à compris le danger qu’il représente.

Cela m’amène à ma conclusion. En 2024, on ne sait toujours pas plus qu’en 1978 qui a assassiné François Duprat, l’intuition que j’ai eue il y a quarante ans était qu’il avait été victime des sionistes. Depuis, j’en suis venu à être convaincu que François Duprat fut la victime de l’extrême-gauche antifasciste qui avait compris la dangerosité de ce qu’ils représentaient. Dans les années 1970, les antifas et gauchos n’étaient pas, comme maintenant, des petits-bras et on leur attribue, en Italie, en Espagne et en France, de nombreux attentats et assassinats. Souvenons-nous de celui contre Jean-Marie Le Pen, des assassinats commis par les Noyaux armés pour l’autonomie populaire et Action directe. Mais, au final, cela ne change rien car, quels que soient les assassins, qu’ils fussent des militants d’extrême-gauche, des affairistes ou un « commando de la mémoire », ils servaient en fait le même maître, celui que François Duprat désignait comme son ennemi absolu : le sionisme international.

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