Ben-Gvir vante publiquement les mérites de la torture des Palestiniens dans les cachots israéliens

avraham stern

Ben-Gvir fournit juste à ses électeurs ce que les influenceurs des réseaux sociaux appellent du “contenu” pour les divertir.

Le traitement des détenus dans les cachots où sont infligés viols et actes de torture est l’une des questions les plus sensibles de la société palestinienne.

Bien avant le 7 octobre, ces prisons étaient déjà remplies de Palestiniens innocents arrêtés dans la rue ou chez eux, au milieu de la nuit, lors de perquisitions illégales menées par la police israélienne. Un grand nombre de détenus ne sont jamais inculpés, mais finissent tout de même par passer des années, voire des décennies, en prison, grâce au système israélien inhumain conçu pour infliger toutes sortes de sévices aux Palestiniens, afin de briser leur volonté et de les forcer à quitter leurs terres ancestrales, pour que les Européens et les Nord-Américains puissent s’approprier leurs maisons et leurs vergers.

Selon les chiffres publiés en septembre dernier par l’organisation israélienne de défense des droits humains HaMoked, 11 040 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont 3 577 détenus administratifs emprisonnés sans inculpation ni procès.

Près de 2 000 détenus ont été libérés en octobre dans le cadre d’un échange de prisonniers, mais des milliers d’autres sont toujours incarcérés dans des conditions extrêmement difficiles. Ben-Gvir, le ministre israélien de la Sécurité nationale, est le seul à avoir rendu publics les actes de torture et les abus que son administration inflige aux Palestiniens sous sa supervision directe.

Ben-Gvir, un suprémaciste juif extrémiste pour qui tous les détenus palestiniens sont des “terroristes”, a partagé vendredi sur Twitter une vidéo tournée à l’intérieur de la prison de Ketziot, dans le Néguev. On y voit le ministre superviser la torture de détenus palestiniens allongés à terre, tête baissée, pieds attachés et mains dans le dos.

Ce psychopathe biblique, souriant à la caméra, se vante :

“C’est comme ça que nous les traitons. Il ne reste plus qu’à les exécuter”.
Et d’ajouter :
“Tous les membres de l’élite du Hamas sont traités comme il se doit. Ils reçoivent le strict minimum : pas de confiture, pas de chocolat, pas de télévision, pas de radio. Nous leur avons tout pris. Mais il manque encore l’essentiel : une loi autorisant la peine de mort”.

Pour la plupart des Israéliens, chaque Palestinien est un membre de l’élite du Hamas. C’est le même pays dont le chef de l’État, Isaac Herzog, a déclaré : “C’est toute une nation qui est responsable”.

Avant le génocide, les enfants représentaient la moitié de la population de Gaza.

La semaine dernière, Ben-Gvir a filmé une autre vidéo dans une prison israélienne.

Il a frappé à la porte d’une cellule de prison, puis a déclaré à la caméra que les “terroristes” à l’intérieur ont l’ordre de garder les mains derrière le dos, de s’agenouiller et de ne pas regarder la porte quand quelqu’un l’ouvre. Il a ensuite ouvert le judas et on a pu voir les trois détenus palestiniens dans la position décrite.
Ben-Gvir se vante avec jubilation devant la caméra du traitement inhumain qu’il inflige aux Palestiniens, que les Israéliens considèrent depuis leur enfance comme du bétail sous-humain, indigne d’une vie décente.

Ben-Gvir, qui incarne le mal profond de la société israélienne, a appelé la Knesset à plusieurs reprises à adopter une loi autorisant les détenus palestiniens à être abattus d’une balle dans la tête.

“Les prisonniers palestiniens doivent être exécutés d’une balle dans la tête, et jusqu’à l’adoption de cette loi, ils ne recevront que le strict minimum pour survivre”, a-t-il déclaré l’année dernière.

Ben-Gvir s’est contenté de tenir sa promesse sadique. Tous les Palestiniens libérés des cachots israéliens étaient émaciés à en être méconnaissables.

Certains d’entre eux ont dû être transportés d’urgence à l’hôpital peu après être descendus du bus, extrêmement affaiblis et comme morts, après les traitements barbares subis dans les cachots israéliens.

En août, Ben-Gvir a été filmé en train de menacer Marwan Barghouti, un leader palestinien populaire incarcéré depuis 2002.

“Nous anéantirons quiconque s’en prend au peuple d’Israël, quiconque assassine nos enfants ou nos femmes”, déclare Ben-Gvir à Barghouti dans la vidéo. “Vous ne nous vaincrez pas”.

La famille de Barghouti a eu du mal à le reconnaître tant il a été maltraité.

“Selon les dernières informations concernant Marwan Barghouti, notre grand leader, ils lui ont cassé trois côtes”, a déclaré Mohammad al-Ardah, un détenu récemment libéré.

Les tortures ont été si sévères que 74 Palestiniens sont morts dans les cachots israéliens depuis le début de l’offensive, le 7 octobre 2023. Walid Khaled Ahmed, le plus jeune Palestinien assassiné en prison, n’avait que 17 ans lorsque les Israéliens l’ont battu à mort.

Cette barbarie subie par les Palestiniens détenus bénéficie du soutien total de l’opinion publique israélienne. C’est ce que la mort d’Islam al-Sarsawi a confirmé.

Âgé de 42 ans, originaire du quartier de Shuja’iyya, au nord de Gaza, il a été violé à mort dans le tristement célèbre cachot de Sde Teiman, dans le Néguev.

Son viol a été filmé et, lorsque les violeurs ont été emmenés au poste de police pour être interrogés, des manifestations massives leur ont exprimé leur soutien, les manifestants exigeant leur libération sans inculpation. La police israélienne les a finalement libérés sans les inculper.

Les manifestants pro-viol ont également été laissés en liberté.

À la suite du viol, de la torture et de la mort d’al-Sarsawi, de nombreuses manifestations ont eu lieu en Israël pour défendre le “droit de violer” les Palestiniens.

Hanoch Milwidsky, député du parti Likoud au pouvoir de Netanyahu, a défendu le viol comme outil de torture sur les Palestiniens, tandis que le journaliste Yehuda Schlesinger a ouvertement déploré à la télévision israélienne que le viol des Palestiniens ne soit pas une politique officielle du gouvernement.

L’un des violeurs, Meir Ben-Shitrit, a même acquis une certaine notoriété dans les médias israéliens, apparaissant dans des émissions de télévision.

Meir Mazuz, un rabbin influent, a béni les soldats ayant violé Al-Sarsawi, déclarant aux violeurs : “Vous avez terrassé l’ennemi, et alors ? Tout va bien… N’avons-nous pas le droit de le faire ?” Dans n’importe quel autre pays, ils recevraient des médailles… N’ayez pas peur des goyim”.

Les revendications des manifestants israéliens pour le droit au viol se retrouvent dans les sondages. Un pourcentage stupéfiant de 65 % des Juifs israéliens soutiennent le viol collectif des Palestiniens.

Les Israéliens sont par ailleurs furieux contre les auteurs de la fuite de la vidéo du viol et du meurtre d’al-Sarsawi, et non contre les violeurs.

Jeudi, l’armée israélienne a ouvert une enquête criminelle sur la fuite de la vidéo. Dans une société aussi friande de viol et de violeurs, l’évolution était inévitable.

Dans ce contexte de soutien public sans équivoque à la torture et au meurtre de Palestiniens incarcérés, Ben-Gvir — toujours extrêmement populaire en Israël, son parti, opportunément nommé Otzma Yehudit (Pouvoir juif), obtiendrait huit sièges à la Knesset si les Israéliens votaient aujourd’hui — fournit tout simplement à ses électeurs ce que les influenceurs des réseaux sociaux appellent du “contenu” pour les divertir.

Voilà le degré de barbarie auquel les Palestiniens sont confrontés.

Traduit par Spirit of Free Speech

 https://ssofidelis.substack.com/p/ben-gvir-vante-publiquement-les-merites
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