De la dissolution du Gud

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Jamais été au GUD (ni « proche du GUD » comme l’affirme la presse qui s’imagine n’importe quoi).

À bien des égards, je n’ai même rien à voir avec une partie des générations de gudards que j’ai pu rencontrer, souvent plus branchées mythe, teufs et bastons que militantisme, et dont certaines ont produit un paquet d’opportunistes bêtement nazis à 20 ans et servilement embourgeoisés et dans les allées du pouvoir passés les 25, regardant avec mépris le militantisme de terrain qu’ils assimilent à leurs propres frasques juvéniles.

Mais j’y ai croisé des idéalistes sincères, des natios intègres et des anarchistes conséquents, des jeunes au regard clair et n’hésitant pas à enfiler la tunique de Nessus « des heures les plus sombres » autant par goût de la provoc’ que par souci de la vérité.

Et cette dissolution d’un groupe médiatiquement cramé s’inscrit dans un contexte plus vaste d’annihilation de toute résistance et de toute initiative concrète, à l’instar de la Traboule, local pionnier de l’enracinement identitaire en France.

Le fait que des politicards patriotes se réjouissent et aient appelé cette persécution de leurs vœux est parfaitement ridicule, et assez dégoûtant.

Les types humains comptant plus que les idées elles-mêmes, il ne fait aucun doute que je suis plutôt « rats maudits » que ramollis. Et « la roche Tarpéienne étant à deux pas du Capitole » les années qui viennent vont être assez dures pour les seconds. Tout à leur griserie médiatique, ils n’ont pas la profondeur historique et philosophique pour l’envisager, mais croyez-moi sur parole.

Jean-Eudes Gannat.
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