Deux réunions, deux ambiances, un seul combat

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Par un hasard du calendrier se tenaient le même jour à Paris, deux réunions natios.

À la maison de la chimie, l’Institut Iliade, organisait, de 9 heures 30 à 18 heures 30, un colloque sur le thème « Face au déclin anthopologique, vivre en Européen ». Près de la gare de l’Est, Égalité et réconciliation tenait une réunion dénonçant « les réseaux occidentalistes (Washington et autres…) en France » avec comme conférencier Christian Bouchet, agitateur NR depuis la nuit des temps, et collaborateur de l’équipe de VoxNR.

Occasion, pour un provincial, de faire coup double et de consacrer sa matinée au colloque et son après-midi à la conférence.

Rue Saint-Dominique, un cadre agréable, du monde (beaucoup) et du beau linge (dont des figures zemmouriennes, occidentalistes (1) ou nationales-sionistes qu’on se serait bien passé de croiser), des stands (nombreux et variés) d’associations, de librairie, d’éditeurs (dont plusieurs étrangers), d’artistes.

La salle est pleine, les conférences sont d’excellents niveau, l’ambiance rappelle pour beaucoup les feus colloques du Grece. Je retrouve là des camarades perdus de vue et échange avec des représentants d’initiatives nouvelles allant d’Academia christiana à An tour tan.

À sept stations de métro de distance, dans une rue triste et grise, une salle plutôt grande, austère, peu entretenue. Du monde ? Oui, mais un autre monde ! De toute évidence, les CSP ne sont pas les mêmes et ici pas un seul costume (alors qu’au colloque ils m’ont semblé majoritaires), quelques extra-européens aussi sont présents alors qu’au colloque c’était blanc de blanc. Un très grand stand propose à la vente les livres des éditions Kontre Kulture et Ars magna ainsi que la revue Faits et documents. En termes d’audience, le rapport doit être de 1 à 10, ce qui m’étonne (je ne m’attendais pas à trouver ici autant de monde). Au final, la capacité à mobiliser des deux structures se révèle ne pas être si dissemblable quand on y réfléchit car il n’y a ici que des parisiens venus, après une campagne d’information discrète, pour écouter un seul orateur alors qu’à la maison de la chimie, après beaucoup de mailing sur les réseaux sociaux, on se pressait de la France entière pour entendre un aéropage d’intervenants dont certains très connus. Autre surprise, alors que je discute avec les présents au zinc du bar (gratuit !) installé dans un coin, je me rends compte que personne n’avait entendu parler du colloque d’Iliade. Il n’y a, de toute évidence, aucune porosité entre les deux milieux.

Quant à la conférence, l’orateur décontracté et très proche de son auditoire attire la sympathie et l’adhésion des présents. Un passage de son intervention me marque. Suite à une question, il fait une analyse mercatique du conspirationnisme et montre comment celui-ci est un marché sur lequel les intervenants doivent sans cesse mettre en place des produits nouveaux. De toute évidence, il n’a qu’une très piètre opinion des « conspis ».

Le soir venu, je rentre, épuisé et content, le portefeuille vide mais mon sac à dos plein de livres, dans ma lointaine province.

Dans le wagon de l’Ouigo que je partage avec une famille allogène et des drogués à dreadlocks, je repense à ces deux réunions et en conclu à leur complémentarité malgré leurs dissemblances.

Vincent Lacausse.

1 – qui de toute évidence n’ont pas eu connaissance de cette déclaration claire de l’Institut : Europe-Occident, un rappel nécessaire.

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