Difficile d’être plus éloigné que moi des passions que déchaîne le football, ce sport spectacle permettant à l’envi la promotion sociale et la fortune de joueurs ayant moins de 85 de quotient intellectuel (QI). Mais, au-delà de la crétinisation qu’il suscite ordinairement chez les supporters, nous avons assisté ce dimanche 14 mai, à une opération révoltante de conditionnement social dans le style communiste. Ce jour-là, les clubs de football ont été invités à faire endosser à leurs joueurs, au nom de la lutte contre l’« homophobie », un maillot floqué arc-en-ciel, emblème des groupes de pression LGBT.
Avant d’aller plus loin, je précise que, pour moi, la question de l’homosexualité dans la société française a été réglée principalement par le Code pénal, dès sa première version (1791) qui a dépénalisé définitivement les relations homosexuelles entre adultes. Mitterrand a complété le dispositif en alignant la répression des relations homosexuelles avec les mineurs sur celle des relations hétérosexuelles. Tout le reste, pour, contre ou indifférent, relève de la bienséance et de la liberté.
Les homosexuels étaient donc protégés, depuis 1791 et jusqu’au privilège qui leur a été accordé en 2004[i], au même titre que quiconque, au même titre que les joueurs de football… C’est dire !
Pour la neutralité axiologique du sport spectacle
J’ai déjà dit et écrit que Jean-Claude Michéa, malgré ses excellents travaux sur les connivences qui lient l’extrême gauche au capitalisme (je trouverais pertinent de dire plus précisément ploutocratie), oublie que le capitalisme contemporain, refondu dans la forge du puritanisme américain, est donc un indissociable alliage d’argent et de moraline.
Aussi, avec l’américanisation continue que nous connaissons, la morale antidiscriminatoire et woke s’impose-t-elle dans tous les domaines de la vie économique, sociale et sociétale. La vieille et ultime liberté publique bien française du « fichez-moi la paix » n’a plus cours : le Capital ne le veut pas, les mânes de Staline et le Big Brother d’Orwell non plus. Où est donc la sortie de l’enfer ?
J’ai été consterné d’entendre sur des médias supposés raisonnables, notamment sur CNews, la quasi-totalité des intervenants, meneurs de jeu tels Christine Kelly ou Julien Pasquet[ii] et leurs invités (sauf Alexandre Devecchio du Figaro sur le plateau du second), pétris de bons sentiments, trouver scandaleux que quelques rares footballeurs aient osé se soustraire à cette obligation totalitaire.
La honte n’est pas le fait des rebelles
Les médias audiovisuels plus généralement, ainsi que la Fédération française de football ou FFF appellent à la proscription contre les rebelles, proposant des sanctions financières et des stages de mise en condition (lavage de cerveau).
La honte est pour nous Français, disons ordinaires ou de souche, car les rares rebelles, ces hommes qui se sont comportés là, au moins ponctuellement, en hommes libres, sont, dit-on, exclusivement des musulmans issus de l’immigration…
Tel Diogène avec sa lanterne à Athènes, moi aussi, je cherche l’homme libre, hors des mosquées et des stades bien sûr, ici dans mon pays. Je risque de croiser bien des foules de sots insupportables, bouffis de bons sentiments et arrogants, avant de le trouver, atomisé et peut-être licencié, non pas de la FFF mais de son emploi, pour suspicion de dissidence discriminatoire. Car on ne fiche plus la paix à personne, nulle part dans les quatre dimensions, longueur, largeur, hauteur et le temps. Cela devient la normalité, servile et perverse.
La rébellion s’impose ; il y va, et je me répète encore et toujours, de la préservation de notre arbitraire intime. Ce n’est donc plus une question de choix d’action, mais de nos âmes. Qui entend sauver la sienne (hors des mosquées !) doit chercher la sortie de l’enfer.
Âmes libres, unissons-nous contre l’inquisition des consciences !
Éric Delcroix
17/05/2023
[i] En 2004, la loi Perben II a assimilé les mœurs à la « race », au sens large, leur donnant les protections des délits d’opinion créés par la loi Pleven de 1972.
[ii] Qui a traité les manifestants commémorant la mort de Sébastien Deyzieu, le 9 mai comme chaque année depuis 1995, de « fâchistes », Élisabeth Lévy, patronne de Causeur, ayant dû lui rappeler que la croix celtique n’était pas le svastika et n’était pas interdite…