La décadence sociale et morale dans laquelle s’engouffre la France depuis la révolution sexuelle et 1968 s’intensifie de génération en génération. Le désir, en particulier le désir sexuel, joue un rôle de plus en plus fort, au point où l’on pourra bientôt le considérer comme un nouveau pilier de la société de consommation. On désire donc on consomme. Et parce que le désir est devenu omniprésent, on consomme sans modération. Les grands capitalistes ont tout intérêt, s’ils souhaitent continuer à s’enrichir, à maximiser les désirs au sein de la population : le désir amenant à la consommation de masse, donc au profit. C’est ainsi que la publicité, puissant moteur du désir, est devenue de plus en plus intrusive dans la vie de chacun. Partout dans l’espace public, sur internet, etc., les incitations à consommer s’imposent. Les publicitaires, toujours dans un but de profit, recourent à des méthodes toujours plus vicieuses. Ils associent leurs produits à l’image de femmes séduisantes, attisant ainsi le désir sexuel le plus primaire pour inciter à l’achat. Grâce à ces techniques de marketing, ils s’adressent directement à l’inconscient de l’individu. Clouscard disait à ce sujet: « La publicité est l’érotisation de la marchandise ». Ce surcroît de ventes lié au besoin sexuel masculin explique l’omniprésence du corps féminin sexualisé dans l’espace sociétal. Cela devient, pour les nouvelles générations, un véritable harcèlement sexuel quotidien. Les forces du marché, pour stimuler la consommation, maintiennent une tension sexuelle permanente, notamment via internet et les réseaux sociaux où règne en maître ce que l’on appelle le « soft porn ». Une définition s’impose : le soft porn est une représentation sexualisée du corps féminin — ou masculin — qui n’est pas explicitement pornographique. Il est en général toléré sur les réseaux sociaux et accessible à tous, quel que soit l’âge. Les femmes mises en scène dans ce type de contenu répondent à des critères de beauté idéalisés et exagérés, ce qui impacte psychologiquement les deux sexes. Les hommes, face au corps idéal de la femme parfaite, sont frustrés, car ces corps leur sont inaccessibles. Les femmes, confrontées aux exigences irréalistes du corps parfait, se sentent mal, anxieuses et diminuées. Mais le capitaliste s’en moque, cela lui est même profitable : l’homme frustré et la femme anxieuse dépensent et consomment plus, donc lui rapportent plus. Le capitaliste, dont l’unique vertu est celle du profit, a donc tout intérêt à alimenter la frustration des hommes et à angoisser les femmes, car c’est de la souffrance qu’il tire le meilleur bénéfice.
Le but du soft porn, qui inonde les réseaux sociaux, est aussi d’amener progressivement les individus vers du contenu authentiquement pornographique. Ainsi, de nombreuses « influenceuses » — dont l’unique talent se résume à exposer leurs organes génitaux [1] — se dénudent partiellement sur des plateformes sociales classiques — fréquentées par de nombreux mineurs — dans le but d’attirer vers des sites de télé-prostitution (pratiques sexuelles en live devant une caméra) payants. Le cas le plus connu étant celui de OnlyFans. Aux États-Unis, 1 jeune femme de 18 à 25 ans sur 20 possède un compte OnlyFans — preuve accablante de la décadence et de la sur-sexualisation des nouvelles générations. Ces pratiques constituent une évidente perte de dignité humaine : de jeunes gens marchandent leur corps en échange de quelques dollars. Et bien entendu, les féministes naïves et idiotes ont été les premières à défendre ces créatrices de contenus pornographiques, soulignant une forme d’émancipation vis-à-vis du patriarcat. Elles ne se rendent pas compte qu’en défendant la sexualisation croissante, elles protègent en réalité les intérêts du capital, qui s’enrichit en exploitant — et accessoirement en détruisant — l’image du corps féminin. En croyant s’affranchir d’un patriarcat fantasmé, ces féministes ont en réalité renforcé la soumission des femmes aux lois oppressantes du capitalisme.
Bien. Parlons maintenant de l’écharde la plus douloureuse du XXIème siècle: la pornographie gratuite en ligne. Ce n’est pas pour faire le moraliste pénible que j’écris ce texte, mais simplement exposer et avertir des graves dangers liés à ce fléau récent. Certes, la pornographie n’est pas quelque chose de nouveau, elle existait déjà au siècle précédent, mais l’arrivée des nouvelles technologies l’a radicalement transformée. Internet l’a rendu accessible n’importe où, à n’importe quel moment sans avoir à dépenser le moindre centime. Voilà un moyen bien efficace pour corrompre une société. En rendant les vidéos à caractère pornographique aussi facile d’accès, la sur-sexualisation sociétale et sa servitude économique se sont accélérées. Mais ce n’est pas tout, il existe également des risques biologiques. Les phénomènes d’addiction se sont renforcés et ont commencé à se répandre chez des enfants qui n’ont parfois pas plus de 10 ans. Oui, vous ne rêvez pas, c’est difficile à dire mais c’est une réalité, des gosses de CM2 regardent ces immondices. Evidemment, à un âge si jeune, cette consommation malsaine s’accompagne par un risque accru de développer des problèmes sociaux et neurologiques. L’imagerie sexuelle a la capacité de déclencher une libération de dopamines (le neurotransmetteur responsable de la sensation du plaisir). C’est ce même mécanisme qui est impliqué dans les phénomènes d’addiction aux drogues dures. Au début, une faible consommation suffit à satisfaire le cerveau, puis à force d’exposition, le cerveau s’accoutume et en demande toujours plus. Au fil du temps, l’addiction sexuelle s’installe et il devient de plus en plus dur d’y échapper. De nombreuses études ont montré que la pornographie a un impact néfaste sur les capacités cognitives des individus souffrant de telles addictions: compulsivité, isolement, dépression…, la liste est longue. Notre devise a toujours été « mens sana in corpore sano »[2]. Or ces obscénités détruisent l’esprit. J’invite donc tous mes camarades, même si cela est parfois difficile, à s’éloigner de ce mal.
Voyons maintenant les conséquences sociologiques de la pornographie. Commençons par expliquer le rôle naturel de la sexualité. La finalité biologique d’un individu d’une espèce donnée est la reproduction, mécanisme permettant d’assurer la survie de l’espèce. Grâce au besoin sexuel normal et primitif (commun à toutes les espèces), les individus ont eu une attirance pour le sexe opposé. La structure du couple s’est développée chez de nombreuses espèces — notamment chez les hommes, mais aussi chez les oiseaux: albatros, cygnes, perroquets — comme moyen pour atteindre cette finalité (la reproduction)[3]. Autour du couple se crée ensuite la famille, c’est-à-dire la forme de groupement social la plus naturelle et fonctionnelle. La famille est la structure essentielle permettant de former des individus sains prêt à servir la cité et la patrie. Elle est indestructible, tous les régimes qui ont tenté de la supprimer se sont soit ravisés, soit effondrés. Sans couple, il n’y a plus de famille, et sans famille, il n’y a plus de société ni de nation. Ainsi, pour que le pays prospère, la sexualité doit se cantonner à la cellule conjugale, elle doit servir uniquement de moyen pour encourager l’individu à construire le couple, puis par la suite la famille. Le problème sociologique de la pornographie réside précisément dans son antagonisme à la fondation du binôme conjugal. Je m’explique. La nouvelle sexualité apportée par l’industrie du vice tente de se substituer à la sexualité classique du ménage. La pression sexuelle, en étant compensée par la pornographie, n’est plus un moteur efficace pour motiver la formation du couple. Pour reformuler plus grossièrement, certains hommes, au lieu de chercher une femme pour construire une relation durable, choisissent de se laisser aller et de compenser leur manque par des films pour adultes[4]. Construire l’union conjugale est souvent un travail difficile, demandant beaucoup d’efforts et apportant parfois de la douleur (trahison, échec, séparation). Mais substituer le couple par la pornographie (ou le libertinage), c’est faire le choix de la facilité, de la jouissance immédiate, de la lâcheté et de la faiblesse. C’est un déshonneur, une humiliation qui détruit l’image de soi, qui apporte souffrance et dépression. La pornographie, en plus d’être une entrave au couple et à la famille, diminue l’Homme. C’est bien dans l’intérêt de l’ordre mondial capitaliste: un homme réduit ne se rebelle pas: la pornographie est un outil efficace pour maintenir le système en place.
Passons maintenant à un angle plus moral. La sexualisation du corps est de plus en plus précoce. Dès qu’elles atteignent la trentaine, les modèles féminins sont mis sur le banc : elles sont déjà considérées comme des fleurs fanées. Le corps juvénile est, quant à lui, de plus en plus érotisé, à partir de 18 ans, parfois plus tôt encore — de quoi plaire à nos élites pédophiles[5]. Dans le cadre scolaire, la sexualité est abordée tôt, trop tôt, dès la primaire et la maternelle via des livres ou des démonstrations obscènes, promues par des militants LGBT. Il est certes important d’expliquer le fonctionnement du corps et la sexualité aux collégiens (vous n’avez sûrement pas envie que votre gosse finisse père/mère à l’âge de 14 ans), mais pourquoi s’acharner à le faire dès la petite enfance?
J’aimerais pour finir réagir à la chaude actualité concernant la restriction des principaux sites pour adultes, et de l’imagerie sexuelle sur X [6]. Beaucoup ont salué cette mesure comme bienfaisante et protectrice pour les enfants. D’autres ont critiqué cette réglementation comme liberticide. C’est vrai, c’est une restriction de liberté, mais le droit à la pornographie est-il réellement une liberté essentielle? N’est-il pas plutôt un poids attaché à la cheville? Cela peut paraître à première vue assez étonnant que le contenu sexuel soit restreint, étant donné qu’il est un outil de domination (comme nous l’avons vu précédemment). Cependant, si on prend un peu de recul, tout paraît plus clair. Le but officiel de cette loi est de rendre la pornographie accessible seulement après analyse de la carte d’identité, ce qui permet en effet d’écarter les mineurs. Néanmoins de sérieux doutes peuvent être émis sur le but officieux. Est-ce réellement pour protéger les mineurs, ou alors pour surveiller plus facilement les dissidents du système? A vous de trancher. Pour les deux cas ma conclusion est la même: préservez-vous de ces maux, protégez vos enfants.
Jules-Marie de Bruyères- 02/08/2025
[1: Ces parents doivent être fiers!]
[2: Homme sain dans un corps sain]
[3:Petite parenthèse: sachant qu’il y a environ 50 % d’hommes et 50% de femmes sur Terre, soit une parité d’un homme pour une femme, la polygamie est une anomalie].
[4:ou alors vont chercher des coups d’un soir sur des sites libertains]
[5:Regardez l’affaire autour de la liste Epstein, le gouvernement américain essaie de la faire passer sous le tapis. La pédophilie est visiblement tolérée pour les puissants].
[6: Je parle du réseau social anciennement connu sous le nom de Twitter]