Lutter sur deux fronts et marcher sur deux jambes

Ce texte, publié par plusieurs groupes – considérés comme NR – du sud de la France ne peut que satisfaire ceux qui luttent pour la cause nationale. La position est juste et on est loin de l’infinie saloperie et médiocrité de quelques leaders de groupusculets qui ont cru intelligent de se féliciter, ces derniers jours, de la sanction judiciaire qui frappe Marine Le Pen.

Il souffre cependant d’une erreur d’analyse : la croyance qu’une alternative non électorale est possible.

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Or, dans des sociétés développées comme celle dans laquelle nous vivons, il n’est pas d’exemple historique, depuis près d’un siècle, d’un accès au pouvoir d’une autre manière.

La victoire par les élections n’est pas une illusion mais une nécessité, sinon toutes les alternatives que l’on pourra construire ne seront, au mieux, que des « réserves », des Orania, des « paris bénédictins »…

Il faut donc lutter sur deux fronts et marcher sur deux jambes.

Mais si un gros parti, modéré dans la forme et le fond, qui mène le combat électoral est nécessaire, l’existence de groupes radicaux l’est tout autant car il ne faut pas oublier que les orgas activistes extra-parlementaires peuvent avoir une influence idéologico-politique qui est sans lien avec leur taille.

Gilles Martinet, qui a passé une partie de sa vie dans des micro-mouvements de la gauche extrême l’a ainsi expliqué : « Je n’ai jamais cru à l’avenir des petites organisations se situant en marge des grandes formations historiques. Et pourtant, j’ai participé moi-même à la constitution et à la direction de plusieurs de celles-ci. C’est que je croyais que leur existence et que leur combat pouvaient entraîner des changements au sein des grands partis. »

Nicolas Lebourg dont les travaux sont intéressants, bien qu’il soit un universitaire de gauche,  écrit quant à lui  : « Au sein même du système politique concurrentiel, les groupuscules trouvent leur importance en leur travail de ‟veilleur” et de fournisseur de concepts et d’éléments discursifs aux structures populistes qui ont, quant à elles, accès à l’espace médiatique » et d’expliquer que les nationalistes-révolutionnaires ont fourni au Front national nombre de ses idées essentielles dont l’anti-américanisme, l’anti-immigration, un temps l’ost-orientierung, et, selon ses propres termes, « l’ont ainsi armé lexico-idéologiquement ».

Ils ne sont pas les seuls à l’avoir fait puisque les Identitaires, depuis, ont armé le Rassemblement national et Reconquête avec les concepts plus faciles d’accès d’identité, de remigration et de racisme anti-blanc.

Mais pour jouer ce rôle de laboratoire idéologique et de passeurs d’idées, encore faut-il avoir une structure, une presse, des activistes, etc. C’est ce qui justifie les constructions groupusculaires mais celles-ci ne sont pas suffisantes.

Si nous pouvons écrire quelques partitions, encore nous faut-il l’orchestre qui les joue.

VoxNR.

 

 

 

 

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