Le terme « compromis » ne faisait pas partie de son vocabulaire. Pierluigi Concutelli est né le 3 juin 1944 à Rome. Après le déménagement de sa famille à Palerme, il entre en contact avec des militants du Fronte Nazionale dirigé par Junio Valerio Borghese, commandant de la célèbre Decima MAS pendant la République sociale italienne. En octobre 1969, il est d’abord condamné à 14 mois de prison pour ses activités, mais il est libéré au début de l’été 1970. Après une courte pause, il reprend la lutte contre le Système dans les rangs de la légendaire organisation Movimento Politico Ordine Nuovo. Parallèlement, il rejoint le Fronte Universitario d’Azione Nazionale, l’organisation étudiante du Mouvement social italien (MSI). Après l’interdiction d’Ordine Nuovo par les autorités en 1973, les militants entrent dans la clandestinité. A l’époque des « années de plomb », cela signifiait généralement un activisme armé. Pierluigi devient la cible des enquêteurs après avoir été soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement, en 1975, du banquier Luigi Mariano – la rançon a permis de financer les besoins courants de l’organisation et des camarades emprisonnés. Le nationaliste-révolutionnaire est devenu un fugitif. Il se réfugie à Rome et dans ses environs et devient le commandant de l’aile militaire d’Ordine Nuovo. Il assiste à une réunion au cours de laquelle il est décidé de s’associer à une autre organisation NR bien connue, l’Avanguardia Nazionale dirigée par Stefano Delle Chiaie. À l’automne 1975, Concutelli se rend en Espagne, où il participe à des actions menées par des groupes nationalistes contre l’ETA basque. Au printemps, il rentre en Italie avec des armes et entreprend de reconstruire une organisation décimée par les arrestations ordonnées par le procureur Vittorio Occorsio. Il est liquidé par Gianfranco Ferro et Pierluigi Concutelli, le 10 juillet 1976. Quelques jours plus tard, Concutelli organise encore un braquage de banque pour financer l’organisation puis s’exile en France. Quelques mois plus tard, il revient à Rome et se cache dans le centre de la Ville éternelle. La police découvre sa cachette et, après une chasse à l’homme, il est arrêté le 13 février 1977. Il est condamné à la prison à vie. Derrière les barreaux, il tue deux « nationalistes » qui avaient coopéré avec les forces de l’ordre et incriminé d’autres militants par leur témoignage. Cela lui vaut deux condamnations à perpétuité supplémentaires.
En raison de son état de santé, sa peine de prison est transformée en assignation à résidence en 2009. Il est décédé le 15 mars 2023. Tout au long de sa vie, il a pu compter sur le soutien des vétérans et des jeunes du mouvement NR. Il n’a jamais renié ses opinions et ne s’est jamais excusé pour ses activités. Des représentants de toutes les organisations nationales-révolutionnaires passées et présentes, parmi lesquels Roberto Fiore, Luigi Aronica, Gianluca Iannone ou Maurizio Boccacci, ont assisté à ses funérailles.