Civilisation mondiale fondée sur la déculturation de tous les peuples et l’élimination de la notion de communauté populaire (ethnocide), visant à établir un mode de vie et une idéologie planétaires en universalisant le modèle de la société marchande occidentale, de son égalitarisme, de son réductionnisme économiste, et de la philosophie des droits de l’homme.
Jadis prolongement naturel de l’Europe, la civilisation occidentale se retourne contre elle et peut lui être funeste, ainsi qu’aux autres cultures. Devenue système, elle a son centre impulseur aux États-Unis, néanmoins de plus en plus relayé par les autres pays industriels qui véhiculent à leur tour l’américanisme (ou une autre culture « américanomorphe ») culturel ou/et économique. Liée au développement d’un marché mondial, elle est aussi bien portée par les régimes libéraux que sociaux-démocrates ; compatible avec les États-Providence et le social-étatisme, elle s’inscrit dans l’essor d’un nouveau capitalisme transnational, technocratique et non-patrimonial.
Facteur de fin de l’histoire, la civilisation occidentale doit cesser d’être défendue par les consciences européennes évoluées. Elle doit même leur apparaître comme le principal obstacle à une prise de conscience devant permettre aux peuples européens de (re)trouver leur identité et d’assumer leur destin.