Sur l’élection de Javier Milei, l’opinion des nationalistes argentins

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Communiqué du Movimiento Revolucionario Tercera Posición

Buenos Aires, 20 novembre 2023.

Hier, le peuple argentin a donné une gifle électorale au progressisme local représenté par le kirchnérisme, un parti social-démocrate, qui a vidé le péronisme traditionnel de son sens et de son contenu et utilisé le Parti justicialiste, qui faisait à l’origine partie du mouvement de troisième position, et sa structure comme couverture pour mettre en œuvre sa politique de gauche.

L’élection elle-même était un piège pour le peuple entre deux options néo-conservatrices, l’une édulcorée et l’autre extrémiste.

L’élection a été polarisée entre le vote de la colère et le vote de la peur.

Le vote de la colère, était celui de la classe ouvrière moyenne et inférieure, dont les revenus pâtissent d’une hyperinflation croissante et qui a vu le gouvernement promulguer des lois contre la tradition et la culture en accord avec l’Agenda 2030.

La loi en faveur de l’avortement, la famine, la criminalité de rue croissante et la lenteur de la justice, tout cela a généré une satiété dans ce secteur de la population qui a été canalisée par la figure de Javier Milei. Un commentateur de télévision devenu célèbre en déblatérant contre la « caste politique ».

Milei et son parti sont liés au groupe financier et fonds vautour Black Rock. Milei et son parti correspondent à ce qu’on appelle la nouvelle droite : un nationalisme conservateur et prosioniste dans lequel se retrouvent Vox en Espagne, Reconquête en France, Georgia Meloni en Italie, Jair Bolsonaro au Brésil et Donald Trump aux États-Unis.

La caractéristique de Javier Milei est qu’il n’est pas un nationaliste argentin, mais un sioniste farouche. En fait, il n’est même pas un sioniste politique, mais un sioniste messianique, un érudit de la Torah.

Milei et son parti proposent la privatisation aveugle des quelques ressources stratégiques qui restent à l’Argentine. L’abandon de notre souveraineté monétaire à travers la dollarisation et une réduction de l’État national parce que son idéologie libertaire néo-conservatrice est antiétatique.

Ce groupe politique est ouvertement antinationaliste et ouvertement antipéroniste.

De l’autre côté se trouve le kirchnérisme, une alliance de partis où se retrouvent de nombreux partis de gauche, dont le Parti communiste argentin. Le kirchnérisme a réussi à déformer et à vider la doctrine justicialiste de son contenu et à n’en garder que les symboles.

Les kirchneristes se prétendent péronistes et ils font toujours fait semblant de l’être. Mais malgré cela, ils ont publiquement distillé leur mépris et leur haine envers les figures du général Perón et d’Eva Perón, ainsi qu’envers la doctrine justicialiste. Cela même en pleine campagne présidentielle, en déclarant que le kirchnérisme était le dépassement du péronisme.

Ce groupe politique était basé sur le clientélisme et l’aumône sous forme de subventions et de plans sociaux monétaires pour les classes les plus pauvres. Les retenant en otage électoral par la menace de la fin des plans sociaux, s’ils ne votaient pas pour le kirchnérisme.

Ce parti a basé sa stratégie sur la peur et a engagé l’agence qui a mené la campagne de Lula au Brésil avec comme slogan : « Nous devons vaincre l’extrême droite ». Il a semé la peur dans la population en publiant combien coûteraient les tickets de transports publics et les services d’eau, de gaz et d’électricité si les subventions étaient supprimées.

La campagne tournait autour de cette dialectique, vote de colère contre vote de peur. Le peuple a tranché avec 56% des voix en faveur de Milei. Le kirchnérisme n’a été en tête que dans 3 des 24 provinces argentines.

Nous, membres du Movimiento Revolucionario Tercera Posición défendons les principes fondamentaux de la troisième position et du général Perón. Ces principes fondamentaux sont le bonheur du peuple et la grandeur du pays. Les drapeaux que nous a légués le général Perón sont la souveraineté politique, l’indépendance économique, la justice sociale et le nationalisme culturel.

Pour nous, la justice sociale, c’est la dignité de l’homme par le travail, c’est-à-dire par le plein emploi. Notre organisation a fait campagne pour la non-participation à la farce électorale de l’élection présidentielle. Tout au long de la campagne, nous avons diffusé le slogan : « Si voter était utile, cela serait interdit ».

Le Movimiento Revolucionario Tercera Posición travaille en Argentine à construire des ponts avec toutes les organisations nationalistes en Argentine et dans le monde pour constituer un grand front capable de combattre les attaques du mondialisme, en Argentine et ailleurs.

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