Votre groupe existe depuis combien de temps ?
Notre groupe est né à la suite de la dissolution du Bastion Social en 2019. Nous faisons partie des nombreux groupes ayant adopté une stratégie localiste. De nos jours, être « français » est accordé à n’importe qui. Ce qui a pour conséquence de créer chez les nôtres un désintérêt pour la dimension nationale dont ils ont été dépossédés. Par le biais du localisme, nous voulons faire renaître chez eux un sentiment d’appartenance communautaire en nous appuyant sur des particularismes régionaux qui ne leur appartiennent qu’à eux. Le Berry, comme tant d’autres régions qui ont su conserver une identité forte, est particulièrement propice à cette manière d’aborder le thème de l’identité.
Possède-t-il un local ou pas ? Y a-t-il véritablement un intérêt ou pas à en avoir un ?
Nous avons tenu un local pendant deux années. Nous avons été contraints de le fermer pour différentes raisons. Il y a un véritable intérêt à avoir un local. C’est un moyen pour le groupe de développer son autonomie, son économie, son activité, son réseau etc…
Quelle est votre présence sur la toile ?
Nous possédons des comptes sur Instagram, Facebook, Telegram et X (Twitter). Instagram et X sont les réseaux les mieux constitués pour publier du contenu militant. Ce sont les deux réseaux que nous consultons le plus souvent.
Si l’on devait vous classer devrait-on écrire : national-catholique, NR ou identitaire ? Ou un mixte de tout cela ?
Beaucoup de nos membres sont catholiques. La ligne du groupe est quant à elle NR et les gens qui nous rejoignent sont formés dans ce sens. Notre attachement au nationalisme-révolutionnaire ne nous empêche cependant pas d’entretenir des liens amicaux avec les mouvances citées plus haut.
Etes-vous pro-Russes ou pro-Ukrainiens ? Ou ni l’un ni l’autre ? Et pourquoi ?
Certains de nos membres sont pro-Russes, d’autres sont pro-Ukrainiens. Cette guerre est souvent l’objet de débat, mais nous refusons d’en faire un sujet de division au sein du groupe.
Quelle est la sociologie et m’échelle des âges de vos militants ?
Nous n’avons pas de limite d’âge, notre plus jeune militant a 19 ans, le plus vieux en a 60 ! Concernant notre sociologie, nous avons de tout. Mais la majeure partie de nos membres est étudiante et prolétaire.
Quelles sont les actions passées dont vous êtes les plus fiers ?
Les moments les plus forts furent ceux de la période du confinement et des manifestations anti-pass. C’est durant le confinement que nous avons ouvert notre local qui nous a permis de contourner cette désocialisation de masse. Les manifestations anti-pass ont été pour nous l’occasion de nous faire connaître et de casser certains préjugés que les gens pouvaient avoir sur nous. Nous défilions avec des personnes de tous horizons politiques et le désir de retrouver nos libertés avait effacé les partis. Nous y avons fait de belles rencontres.
Quel est le niveau de répression de la justice et des antifas auquel vous êtes exposés ?
Nous sommes relativement tranquilles sur ces deux plans. Il existe à Bourges une association dite « antifasciste » possédant un bar qui se veut être un lieu fédérateur pour les mouvements d’extrême-gauche locaux. Il nous arrive de nous taquiner un peu, mais nous ne les considérons pas comme des antifas au sens où nous l’entendons dans nos milieux. Concernant la justice, nous sommes surveillés par la préfecture et les pouvoirs publics qui attendent le bon moment pour nous attaquer. Une institution a récemment tenté sa chance en déposant une plainte contre nous pour une bâche que nous avions collée pour dénoncer les « faits divers » commis par des migrants afghans à travers l’Europe… Affaire sans suite.