De l’avertissement de Trump à la montée en puissance d’Orania : l’Afrique du Sud en plein effondrement. Pourquoi le monde devrait y prêter attention

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Jonas Nilsson révèle comment l’effondrement de l’Afrique du Sud, marqué par une gouvernance racialisée et des mouvements sécessionnistes populaires tels qu’Orania et Cape Exit, a transformé une crise nationale en une fracture géopolitique, l’intervention de Trump mettant en évidence les enjeux mondiaux d’un avenir post-arc-en-ciel.

I. Le moment stratégique : quand le monde a finalement été contraint de regarder

Pour la première fois dans l’histoire, la crise croissante à laquelle est confrontée la minorité blanche d’Afrique du Sud, en particulier les fermiers afrikaners, a été soulevée au plus haut niveau de la politique internationale.

Dans un geste à la fois symbolique et tactique, le président Donald Trump a diffusé des images d’attaques de fermes et de foules criant des slogans tels que « Kill the Boer » (Tuez les Boers), non pas lors d’un briefing obscur, mais en direct, lors d’une conférence de presse avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans le Bureau ovale. Le message était impossible à mal interpréter. Trump l’a dit clairement : si les rôles étaient inversés, le monde crieraient au scandale. Mais parce que les victimes sont blanches, l’establishment choisit le silence. Ou pire encore, le déni.

La tactique médiatique de Trump était simple : forcer la presse à regarder. Montrer la vérité sans filtre, en temps réel, devant leurs propres caméras. Et le résultat a parfaitement illustré son propos. La première question d’un journaliste, juste après la vidéo remplie de haine et de rhétorique génocidaire, n’avait rien à voir avec l’Afrique du Sud. Elle portait sur un avion en provenance du Qatar.

C’est là toute la position des médias : changer de sujet. Faire comme si rien ne se passait.

La télévision publique suédoise (SVT) a fait de même. Elle a évité de montrer les images réelles. Au lieu de cela, elle a gardé la caméra sur Trump et Ramaphosa pendant que Trump décrivait brièvement ce qui était montré. Pas de slogans. Pas de menaces. Pas d’images de foules chantant « Kill the Boer ». Juste une vidéo calme et soigneusement sélectionnée, avant de passer à autre chose. Une forme grotesque de blanchiment narratif.

Et lorsque les images ne peuvent plus être ignorées, la stratégie de repli entre en jeu : déplacer l’attention. Non pas vers ce qui se passe réellement, mais vers les mots que nous sommes autorisés à utiliser. L’horreur sur le terrain est remplacée par des débats polis sur la question de savoir si le terme « génocide » est techniquement exact. Les victimes ne sont plus traitées comme des victimes, mais comme des sujets de discussion dans un débat linguistique.

Prenons l’exemple de l’ancien ambassadeur de Suède en Afrique du Sud, Håkan Juholt. Invité à commenter la déclaration de Trump, il n’a pas évoqué les images, les tombes ou les slogans. Au lieu de cela, il a déclaré sans ambages : « Il n’y a pas de génocide contre les fermiers blancs en Afrique du Sud. C’est un mensonge. » Et d’un seul coup, toute la crise a été redéfinie : il ne s’agit plus d’une question de vie ou de mort, mais d’une question de vérité ou de mensonge.

Il ne s’agit pas seulement d’une esquive, mais d’une redirection. En enfermant le débat dans une dispute sémantique, ils évitent d’affronter la réalité fondamentale : des personnes sont tuées, menacées et chassées de leurs terres. Une minorité est terrorisée, non seulement par des criminels, mais aussi par la rhétorique politique et l’abandon institutionnel.

Vient ensuite la relativisation : « Il n’y a pas que les Blancs qui souffrent en Afrique du Sud. » Comme si cela effaçait d’une quelconque manière la réalité politique. Mais c’est une astuce classique : réduire une crise à une « note statistique » en la noyant dans des tendances plus générales. Oui, d’autres groupes souffrent, mais la nature ciblée des attaques contre les fermes, la rhétorique raciale des dirigeants politiques, les saisies de terres… Il ne s’agit pas de crimes aléatoires. Il s’agit d’une politique. Il s’agit d’un schéma. Il s’agit d’une guerre ethnopolitique déguisée en dysfonctionnement.

Et voici la vérité qui dérange : il y a aujourd’hui plus de lois fondées sur la race en Afrique du Sud que pendant l’apartheid.

Réfléchissez-y.

II. L’apartheid inversé : un nouvel ordre ethnopolitique

Sous le couvert de la réparation et de l’autonomisation, l’État sud-africain a légalisé la discrimination, cette fois à l’encontre de sa minorité blanche.

  • Le programme Broad-Based Black Economic Empowerment (BBBEE), introduit pour compenser l’apartheid, est devenu un cadre pour l’exclusion fondée sur la race. En vertu de ses règles, les entreprises sont récompensées si elles n’embauchent pas de Blancs. Il s’agit d’une discrimination sanctionnée par l’État. Le résultat ? Des camps de squatters blancs apparaissent pour la première fois dans l’histoire du pays.
  • L’expropriation sans compensation a privé les Blancs de leurs droits de propriété en raison de la couleur de leur peau.

Lors de la conférence de presse avec Donald Trump, le président Ramaphosa et son entourage ont réagi comme à leur habitude : davantage de ressources pour la police, davantage de drones et davantage de programmes pour l’emploi afin d’empêcher les pauvres de se tourner vers la criminalité. La logique de Ramaphosa est claire : la pauvreté engendre la violence.

Mais la pauvreté ne chante pas des chants génocidaires. La pauvreté n’organise pas de partis politiques autour du nettoyage ethnique. La pauvreté ne promulgue pas de lois qui privent un groupe ethnique de ses terres et de son avenir.

Ce qui manque, c’est la seule chose que l’État refuse d’accorder : le droit à l’autodéfense.

L’Afrique du Sud disposait autrefois d’un système pour cela : le Commando System, un réseau décentralisé d’unités de défense rurales composées d’agriculteurs et d’habitants locaux. Ces derniers étaient formés, armés et coordonnés avec la police. Pendant les années où ils ont été actifs, les attaques contre les fermes ont considérablement diminué. Mais sous la présidence de Thabo Mbeki, le système a été supprimé. Officiellement, il était associé à la police de l’époque de l’apartheid. En réalité, il était politiquement gênant. En 2008, les commandos ont été dissous et les communautés rurales se sont retrouvées sans défense.

Depuis lors, les agriculteurs doivent compter sur des services de sécurité privés et des patrouilles informelles. Mais aucune de ces solutions n’est aussi efficace que les unités commando en termes de rapidité, de coordination et d’effet dissuasif. Pire encore, le modèle commando est désormais illégal. Toute patrouille civile qui s’en rapproche est interdite par la loi sud-africaine. Vous n’avez pas le droit de vous organiser pour assurer votre propre protection, du moins pas d’une manière qui fonctionne réellement. Pas d’une manière qui a prouvé qu’elle pouvait sauver des vies.

Et même la légitime défense est réglementée au point d’en devenir inapplicable. En Afrique du Sud, vous n’avez pas le droit de prendre les mesures que vous jugez nécessaires pour vous défendre, défendre votre famille ou votre maison. La loi stipule que vous ne pouvez recourir à la force meurtrière que si votre vie est immédiatement menacée. Pas votre sécurité. Pas vos biens. Pas l’avenir de vos enfants. Seulement si l’intrus tente activement de vous tuer et qu’il n’y a pas d’autre issue.

Si quelqu’un s’introduit chez vous, on ne part pas du principe qu’il est dangereux, mais qu’il a peut-être simplement faim. Peut-être veut-il juste jeter un œil dans votre réfrigérateur. S’il ne vous menace pas directement et que vous tirez, vous allez en prison.

Ce n’est pas très différent des lois suédoises sur la légitime défense, qui sont inefficaces. Mais il y a une différence : la Suède était autrefois une société homogène, où régnait une grande confiance. Il n’était pas nécessaire de défendre le château, car il n’y avait pas d’assaillants à la porte. Ce n’est pas le cas en Afrique du Sud. Ici, le nombre de meurtres commis dans des fermes avec torture est stupéfiant. Et pourtant, la loi continue de considérer la victime potentielle comme la principale menace pour la « justice ».

Même lorsqu’il existe des solutions (la doctrine du château, les unités commando, les réseaux d’intervention d’urgence), elles ne sont autorisées qu’à la discrétion de l’État qui les a autrefois abandonnées.

Et c’est là le problème profond : votre liberté reste entre les mains de quelqu’un d’autre.

Ce qui nous amène à la véritable solution, celle qui va au-delà du maintien de l’ordre, de la sécurité et de la demande d’autorisation.

L’autonomie territoriale.

Car tant qu’un peuple ne contrôle pas sa propre terre, ses propres lois et sa propre défense, il n’est pas libre. Il bénéficie de privilèges accordés par ceux qui détiennent le pouvoir. Et les privilèges peuvent être retirés.

III. Quand le peuple commence à retirer son consentement : Cape Exit et Orania

C’est exactement ce que certains Sud-Africains commencent à comprendre.

Partout dans le pays, dans différents coins et différentes communautés, l’idée d’autonomie territoriale n’est plus théorique. Elle est mise en pratique. Et ce n’est pas sans raison.

L’Afrique du Sud est en train de s’effondrer. Pas au sens figuré, mais concrètement. Les routes s’effritent. Les réseaux d’approvisionnement en eau sont défaillants. Le réseau électrique s’effondre quotidiennement, provoquant des coupures de courant généralisées. Des quartiers entiers sont privés d’électricité jusqu’à douze heures par jour. Les entreprises font faillite. Les hôpitaux fonctionnent au ralenti. Les denrées alimentaires manquent.

La cause ? Officiellement, c’est la mauvaise gestion. Mais la véritable raison est plus profonde : l’abandon systématique de la méritocratie. Dans le cadre du programme Broad-Based Black Economic Empowerment (BBBEE), les postes à responsabilité ne sont pas attribués en fonction des compétences, mais selon des quotas raciaux. Et les infrastructures s’effondrent en conséquence.

Au milieu de ce chaos, une province se démarque : le Cap-Occidental, la seule région qui n’est pas gouvernée par l’ANC. Ici, le gouvernement provincial est dirigé par l’Alliance démocratique (DA), un parti centriste-libéral qui bénéficie d’une forte base électorale parmi les électeurs de couleur et blancs. Le contraste est frappant : les rues sont plus propres, les infrastructures fonctionnent et on peut se promener sans crainte. Le Cap-Occidental ressemble à un autre pays, plutôt à l’Europe qu’à la pointe de l’Afrique.

Et à mesure que le fossé se creuse entre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, le soutien à l’indépendance grandit.

Le mouvement Cape Exit n’est plus marginal. Selon les sondages, entre 47 et 68 % des habitants du Cap-Occidental voteraient en faveur d’un référendum sur l’indépendance. Une large coalition, allant du parti parlementaire Freedom Front Plus aux partisans de la Rainbow Nation, soutient désormais l’idée de la séparation.

Leurs raisons sont claires :

  • Rejet de la gouvernance fondée sur la race de l’ANC
  • La profonde méfiance envers l’autorité centralisée de l’ANC
  • Le désir d’une souveraineté régionale

La DA s’oppose officiellement à la sécession du Cap-Occidental, prônant plutôt le fédéralisme et une plus grande autonomie provinciale au sein de l’Afrique du Sud. Si la DA espère une réforme du système, d’autres ont choisi de construire en dehors de celui-ci.

Orania n’est pas une idée. C’est une réalité.

Une ville afrikaner autonome dans la région du Cap-Nord, fondée sur les principes de communauté, d’identité et d’autonomie. Il n’y a pas de criminalité. Pas de dépendance à l’aide sociale. C’est une ville paisible, volontaire et en pleine croissance.

Dans un État en déliquescence, Orania prouve ce qu’il est possible de réaliser lorsqu’un peuple cesse d’attendre et se met à construire.

J’explore cette question en profondeur dans Orania : Building a Nation, mon livre sur la fondation de la ville, sa philosophie et ce qu’elle nous apprend sur la survie dans un monde post-libéral.

Les médias internationaux considèrent Orania comme une menace. Mais dans un monde d’intégration forcée et de multiculturalisme, elle offre un contre-récit : une séparation pacifique plutôt qu’un conflit permanent.

Et si la province du Cap-Occidental fait sécession, ce qui commence comme une exception pourrait bientôt devenir un précédent. La nation zouloue aspire elle aussi depuis longtemps à l’autonomie culturelle et territoriale.

L’Afrique du Sud n’est plus une nation arc-en-ciel. C’est un empire disparate composé de participants réticents. Et lorsque le centre ne tient plus, le mouvement naturel n’est pas la réconciliation, mais la séparation.

IV. Un point chaud géopolitique : la route commerciale sud et le Grand Jeu

L’importance de l’Afrique du Sud s’étend bien au-delà de ses frontières. Il ne s’agit pas seulement d’un effondrement interne. C’est un nœud stratégique dans l’ordre mondial.

Elle contrôle la route commerciale sud autour du cap de Bonne-Espérance, l’une des voies maritimes les plus importantes au monde. Alors que le conflit s’étend au Moyen-Orient et perturbe le trafic du canal de Suez, cette route retrouve une importance géopolitique cruciale. La géographie seule place l’Afrique du Sud au cœur de la lutte entre les Empires mondiaux.

Mais ce n’est pas tout.

L’Afrique du Sud est un membre fondateur des BRICS. Ses liens avec la Russie et la Chine remontent à la guerre froide, lorsque ces deux pays ont soutenu l’ANC contre le régime de l’apartheid. Ces liens n’ont jamais été rompus, ils se sont seulement renforcés. Aujourd’hui, l’Afrique du Sud condamne Israël, renforce ses relations avec l’Iran et envoie des armes à la Russie sous le couvert de la neutralité. Ce n’est pas de la neutralité. C’est un alignement stratégique.

Ajoutez à cela ses vastes richesses minérales (platine, or, terres rares) et l’Afrique du Sud devient non seulement un pays en crise, mais aussi un levier du pouvoir mondial.

C’est pourquoi l’attention de l’Occident, qu’elle soit sincère ou stratégique, commence enfin à se tourner vers ce pays. Non seulement à cause de la tragédie humanitaire, des meurtres dans les fermes ou de la corruption, mais aussi parce que tout cela croise désormais les lignes de fracture d’un ordre mondial en mutation.

Le président Trump parle peut-être avec une conviction sincère, comme il le fait souvent. Mais ce qui donne du poids à son message, c’est qu’il s’aligne, peut-être involontairement, sur des intérêts géopolitiques plus profonds. C’est alors que la vérité devient utile sur le plan géopolitique. Et c’est alors que les médias ne peuvent plus l’ignorer.

Car l’équilibre interne est en train de basculer.

Une opposition interne émerge, fragmentée, frustrée, mais bien réelle. Et là où les griefs réels s’amplifient, les puissances extérieures s’empressent de se positionner. Pas toujours pour contrôler ce qui se passe, mais pour l’influencer. Pour faire pencher la balance d’un équilibre en mutation en leur faveur.

C’est ainsi que fonctionnent les grandes puissances. Pas toujours par le biais de complots. Souvent en saisissant les opportunités, surtout lorsque l’idéologie, la moralité et les intérêts convergent.

Et aux yeux des États-Unis, depuis longtemps dépassés dans une grande partie du Sud, l’Afrique du Sud est désormais un flanc vulnérable dans le mur des BRICS. Une fracture à exploiter. Un récit à façonner.

Et lorsque les États commencent à se fissurer, par l’effondrement, la corruption ou les conflits, l’Empire qui a le meilleur récit intervient toujours.

Ce à quoi nous assistons au Cap, et même dans toute l’Afrique du Sud, c’est le stade embryonnaire de ce qui pourrait devenir une révolution colorée. Non pas une révolution orchestrée de l’extérieur, mais semée de l’intérieur, à travers les revendications populaires en faveur de l’autonomie. Et à mesure que le mouvement prend de l’ampleur, les acteurs extérieurs commencent à cadrer l’histoire, à remodeler le récit et à se positionner en vue du résultat.

Voici le schéma habituel :

  1. Les griefs sont réels.
  2. La cause est adoptée, puis reformulée, par des ONG étrangères, les médias et les institutions de soft power.
  3. Le langage change : on passe de l’autonomie à la « démocratie », de la décentralisation à la « résistance contre l’autoritarisme ».
  4. Un mouvement local devient un front de substitution dans une lutte de pouvoir mondiale.

Ce n’est pas une conspiration. C’est la procédure standard de l’Empire.

Lorsqu’un mouvement de résistance régional menace l’équilibre des pouvoirs existant, les acteurs mondialistes ne se précipitent pas pour le soutenir. Ils se précipitent pour prendre les commandes.

Et c’est là le véritable risque pour le mouvement du Cap.

V. Conclusion : au bout de l’arc-en-ciel

L’intervention de Trump n’était pas seulement un acte de courage. C’était un tournant. En un instant, la crise interne de l’Afrique du Sud, longtemps considérée comme insignifiante, est devenue une ligne de fracture mondiale.

Les meurtres dans les fermes. Les saisies de terres. La désintégration de la nation arc-en-ciel. Ce n’est plus seulement le problème de l’Afrique du Sud.

Que cela ait été intentionnel ou non, les propos de Trump ont trouvé un écho dans des courants stratégiques plus profonds.

Une Afrique du Sud fracturée affaiblit les BRICS, déstabilise les investissements chinois et rouvre la porte à une influence occidentale renouvelée.

La rencontre de Trump avec Ramaphosa pourrait bien s’avérer être le premier coup de feu de la prochaine transformation de l’Afrique du Sud, façonnée autant par la rivalité entre les grandes puissances que par la résistance locale.

Mais l’importance de ce moment dépasse largement la géopolitique. Car la nation arc-en-ciel ne s’est pas érodée tranquillement : elle a échoué, ouvertement et de manière catastrophique. Et le drame, c’est que les vraies solutions – autonomie territoriale, droits de propriété, ordre juridique – restent hors de portée. Non pas parce qu’elles sont irréalisables, mais parce qu’elles exigeraient de reconnaître ce que peu de gens sont prêts à dire.

Le pays continue donc de tituber de crise en crise, dans l’attente du choc qui le forcera à faire ses comptes. Ce règlement de comptes pourrait prendre la forme d’une révolution colorée, d’une partition ethnique ou d’un hybride instable des deux.

Ce qui semble de plus en plus improbable, c’est que le statu quo persiste. La seule question qui se pose désormais est de savoir comment ce changement se déroulera et qui le façonnera. La révolution colorée à venir ne sera peut-être pas orchestrée dès le départ, ou ne se produira peut-être pas du tout. Mais si elle se produit, elle sera presque certainement cooptée.

Une République du Cap gouvernée par la DA serait peut-être plus prospère que l’Afrique du Sud dirigée par l’ANC. Mais elle serait aussi plus profondément intégrée dans les systèmes mondiaux de contrôle. Et ce dilemme – celui entre l’autonomie locale et l’intégration mondiale, entre l’autodétermination véritable et la démocratie contrôlée – n’est pas propre à l’Afrique du Sud. C’est le dilemme fondamental auquel sont confrontés les mouvements nationalistes dans tout l’Occident.

Et les Afrikaners ? Ils ont déjà commencé à se tailler un espace pour une existence souveraine. Il s’appelle Orania.

À propos de l’auteur

Je m’appelle Jonas Nilsson, je suis écrivain et réalisateur de documentaires suédois, et auteur de Orania – Building a Nation. Je publie généralement sur southafricainsight.substack.com, où je traite de la politique sud-africaine, des mouvements souverainistes et de la construction de sociétés parallèles.

Je travaille actuellement sur un nouveau documentaire intitulé Bitcoin Rising – South Africa’s Path to Freedom, tourné en Afrique du Sud. Il raconte l’histoire de deux communautés, l’une riche, l’autre pauvre. Toutes deux construisent des économies Bitcoin fonctionnelles en dehors du système fiduciaire en ruine. Il ne s’agit pas de spéculation. Il s’agit de survie, de souveraineté et de l’avenir.

Découvrez le livre récemment réédité par Jonas Nilsson, Among Boers and Britons, qui est un récit captivant de la seconde guerre des Boers (1899-1902), écrit par l’aventurier suédois Hjalmar Pettersson Janek. En tant que volontaire dans le Corps volontaire scandinave, Janek raconte ses expériences dans un langage vivant et personnel : la bataille sanglante de Magersfontein, ses évasions spectaculaires des camps de prisonniers britanniques et sa vie de guérillero dans les plaines sud-africaines.

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