De Saint-Brévin et des leçons à en tirer

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J’étais samedi passé à Saint-Brévin-les-Pins pour la manifestation anti-migrants qui s’y tenait devant l’hôtel de ville.

A noter tout d’abord : Reconquête avait déclaré forfait, ce qui est un marqueur fort d’une réorientation de cette organisation qui met de côté depuis plusieurs mois ses éléments les plus radicaux et les plus militants.

A noter ensuite : il y avait plus aucun représentant de ces groupusculets aussi marginaux qu’inconnus qui étaient venus chercher une relative notoriété lors de la manifestation précédente.

Pour entrer dans le vif du sujet, ce que j’ai trouvé le plus marquant dans un premier temps fut la ringardise des organisateurs, cornaqués par une équipe de Riposte laïque, qui ont lu à la tribune des messages de croulants et de marginaux (voire d’escrocs…) et fait se succéder sur celle-ci des orateurs qui ne l’étaient pas moins.

Tout cela était d’un inintérêt total et l’audience de ces gens était très faible puisque, quand je suis arrivé, il n’y avait pas plus de cinquante personnes, toutes plus âgées que moi, rassemblées devant la mairie.

Tout a changé quand un très important groupe de jeunes est arrivé. Le nombre de présents s’est notablement accru (Ouest France l’a estimé à 200) et les slogans sont devenus soudains plus radicaux.

Les organisateurs ont, bien sûr, eut alors des réactions de vieux se félicitant de l’arrivée de « jeunes patriotes » tout en leur demandant de surtout ne pas faire de vague afin de ne pas « nuire à l’image de notre rassemblement » comme si ce n’était pas leur organisation des choses qui nuisait à l’image de ce rassemblement ! Et ils n’ont absolument pas eu l’idée de donner la parole à un représentant de la jeunesse. C’était, en effet, très dangereux, ce représentant aurait eu moins de 65 ans et il aurait pu dire des choses vraies et intéressantes et non pas débiter un discours convenu et lénifiant !

Je n’ai plus l’âge de parler au nom de la jeunesse, mais je bénéficie d’une longue pratique qui me permet de lui donner quelques conseils.

Courser les antifas, c’est bien (à Saint-Brévin, certains ont « mangé grave » et c’est bien fait pour eux), mais ce n’est pas tout… L’aspect « militaire » d’une action ne doit pas être supérieur à son aspect politique et la parole ne doit pas être déléguée à ceux qui ne sont pas « des nôtres ».

Donc, à la prochaine mobilisation désignez un des vôtre comme porte-parole de la jeunesse et exigez qu’on lui donne la parole, et prévoyez qu’on vous la refuse donc ne venez pas sans un mégaphone (je veux bien, le cas échéant vous en offrir un !)

Christian Bouchet

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