La Russie s’est relevée, mais elle reste une colonie
Alexandre Douguine estime que la Russie ne peut vraiment compter que sur l’aide de ceux qui suivent la voie de la lutte totale contre la domination occidentale; de ceux qui défendent sérieusement leur souveraineté.
C’est le cas de l’Iran, qui proclame la primauté des valeurs et de la culture traditionnelle sur le libéralisme occidental. C’est le cas de la Biélorussie, où le chef de l’État est le garant de la liberté du peuple et donc un ennemi de l’Occident. C’est le cas de la Corée du Nord, où les citoyens suivent les idées du Juche, qui signifie « souveraineté » et « autosuffisance ».
L’Occident et ses prétentions à la vérité doivent en fin de compte être radicalement rejetés. A l’exemple du Juche héroïque et des Iraniens sages et inébranlables. A l’exemple des doux et courageux Biélorussiens fidèles à leur identité », écrit le philosophe.
Selon lui, l’Occident n’est digne que d’être qu’un objet d’étude, comme un papillon ou un champignon, il n’est qu’une région, une des provinces de la Grande Humanité. Ce dont la Russie a besoin, c’est d’une profonde décolonisation de sa conscience, d’une vision du monde véritablement souveraine.
« Nous nous sommes rebellés contre la domination occidentale, mais à bien des égards, nous sommes encore une colonie, une colonie mentale, et nous ne devrions pas hésiter à apprendre de ceux qui ont déjà parcouru un grand chemin héroïque sur la route de cette rébellion. Kim Jong-un, soyez le bienvenu. L’Extrême-Orient sera désormais libre », a conclu Douguine.