La voilà donc l’horrible jeunesse dont tout le monde parle. Sur les photos de laquelle Libé appose un filtre sombre, pour faire froid dans le dos. Dont tout le monde se sent obligé de dire le plus grand mal, des antifas à Tugdual Denis. En rang, disciplinée, pas si uniformément vêtue de noir et masquée qu’on voudrait le faire croire. Médias de grands chemins et politicards corrompus l’ont décrétée néo-nazie ; ne prennent-ils pas le risque de faire aimer Hitler aux téléspectateurs, ces fous ?
Car tandis que chaque 1er mai gauchiste laisse à voir des scènes chaotiques, le Comité du 9 mai a été un modèle d’organisation, de calme, de tenue.
Face à nous, toujours la même hystérie, les insultes, la vulgarité : le refus absolu du débat érigé en garantie démocratique.
Toute la gauche a crû bon d’encenser la jeune fille noire venue longuement provoquer et insulter le cortège impassible, allant jusqu’à traiter les participants de « sales blancs de merde » ; à elle, pourtant, revient l’unique débordement et les seuls propos racistes de la journée.
Quand on pense à la manière dont sont malmenées, voire violentées, les jeunes filles du Collectif Némésis venues avec de simples pancartes devant les manifs de gauche, une seule question nous vient : en si en fait, les fascistes étaient sympas ? Et s’ils étaient plus équilibrés que leurs détracteurs, s’étranglant dans leurs reductio ad hitlérum avec leurs tessitures canines ?
Savez-vous ce que pense -sans oser l’exprimer- le populo moyen quand il voit le défilé à la télévision ? La même chose que quand il regardait les images des batailles rangées de la rue du Cornet, lors des émeutes pour Nahel : « avec eux au moins, nous n’en serions pas là. » Et le bourgeois de droite, si prompt à déclarer que nous sommes de dangereux crétins, nul doute qu’il viendrait se réfugier derrière nos « gros bras » le jour où éclaterait la fameuse « guerre civile » dont il se repaît à longueur de repas zemmouristes.
Une soixantaine en 2017, 850 selon BFMTV pour cette édition 2024 ; et si, en plus d’être sympas, les fascistes avaient de l’avenir ?
Jean-Eudes Gannat.