La passion pour le Che (qui a lu José Antonio) de l’espace non-conformiste

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Guevara appartenait-il à notre univers ? Personne ne le dit, et d’ailleurs cela n’a que peu d’intérêt. Mais il n’appartient certainement pas non plus à ce monde progressiste qui s’ennuie et qui l’a dérisoirement transformé en marchandise.

Je commencerai cet article en disant que nous n’utiliserons le mot « droite » que dans le sens de droit social. En revoyant sur le web quelques affiches que des militants de notre mouvance ont réalisées en l’honneur de Che Guevara, je ne peux m’empêcher de me rappeler les polémiques qu’elles ont suscitées d’un bord à l’autre du monde politique. Des polémiques indues et déplacées, peut-être dues à une méconnaissance de notre milieu.

Dans son livre « L’altro Che » (L’autre Che), Mario La Ferla, journaliste de L’Espresso, raconte très bien l’admiration des franges de la droite communautaire pour le Comandante. Une  admiration authentique, sincère, sans faux-semblants.

En 1961, le Fuan, l’organisation universitaire du MSI, décida de rendre hommage au guérillero lors de l’occupation de l’université de Florence. A la mort de Guevara, le 9 octobre 1967, les premiers à lui rendre hommage furent les artistes de Bagaglino, un cabaret de droite, qui gravèrent la ballade « Adieu Che » sur un 45 tours.

Comment ne pas évoquer ensuite tous les cerveaux brulants de notre camp qui ont « chanté ses louanges » ? Des cerveaux de la trempe de Jean Thiriart, fondateur de Jeune Europe, d’Alain de Benoist ou de Jean Cau, auteur du livre « Une passion pour le Che ».

Pour rester dans notre tendance, je pense aussi au professeur Franco Cardini, toujours fabuleux, qui dans une lettre ouverte sur Barbadillo s’exprima sur Castro et la révolution cubaine d’une manière qui… nous enchante rien qu’en la lisant.

La revolucion, c’était un « truc » national et populaire. À Cuba, où j’ai voyagé, j’ai vu de mes propres yeux la devise « Patria o muerte » (patrie ou mort) souvent mise en évidence. L’île est un véritable laboratoire du socialisme patriotique. Ce n’est que plus tard, contraints par la politique étrangère asphyxiante des États-Unis, que les dirigeants révolutionnaires ont dû chercher un soutien dans le camp soviétique. Avec, entre autres, une sorte de troisième voie « non alignée » dans un monde divisé en deux blocs. Realpolitik.

Pour se situer entre le camp de l’idéal et la politique réelle, il faut aussi rappeler l’amitié solide et inébranlable qui liait « Ernesto » à Perón, considéré comme le dernier homme d’État de la droite communautaire. Ce n’est pas un mystère que les deux se sont rencontrés dans l’Espagne franquiste avec l’approbation du « Caudillo ».

Pour autant, je trouve déplacées les polémiques qui attaquent ponctuellement une droite qui « salue » Ernesto Guevara. Nos militants l’ont toujours fait.

Le Che appartenait-il à notre univers ? Personne ne le dit, et d’ailleurs cela n’a guère d’importance. Mais il n’appartient certainement pas non plus à ce monde progressiste qui s’ennuie et qui le déconsidére comme du merchandising destiné à vendre des T-shirts et des gadgets aux enfants du capitalisme occidental à la mode yankee. En somme, tout ce que le libérateur de Cuba a combattu.

Il y a aussi, bien sûr, l’hommage à un homme qui a partagé les mêmes batailles que nous, directement sur le terrain, dans la nature. Un homme qui a même abandonné un poste ministériel pour continuer le combat sur le terrain, là où il a trouvé la mort. Avec dans sa « poche », selon la légende, les écrits et les discours de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole.

Le reste n’est qu’ennui.

« Hasta la victoria siempre Comandante ».

Giorgio Mari.

 

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