Entretien avec Nick Griffin, qui fut cadre dirigeant du National Front et leader du British National Party. Il fut député européen de 2009 à 2014.
Actuellement, nous entendons presque quotidiennement parler dans nos médias d’ « émeutes d’extrême droite » en Angleterre. Comme chacun sait, ces informations sont à prendre avec des pincettes. Pouvez-vous nous dire ce qui se passe réellement sur l’île en ce moment ?
Pour le moment, la situation s’est calmée, même si à Belfast elle reste très tendue. Par contre, la police fait quotidiennement des perquisitions musclées et arrête les personnes impliquées dans les manifestation qui n’étaient pas masquées.
Ce qui vient de se passer est la démonstration la plus importante de la colère des autochtones contre les minorités ethniques et leurs protecteurs policiers depuis les émeutes contre des cibles sionistes après les assassinats de membres de la force de paix britannique en Palestine en 1948.
Qu’est-ce qui a déclenché les émeutes ?
Le véritable déclencheur a été le meurtre de trois petites filles dans la banlieue de Southport à Liverpool.
Il y a une présence très active et bien financée de faux militants nationalistes financés par les sionistes – dont Tommy Robinson n’est que le plus connu – et ils ont immédiatement commencé à répandre l’histoire selon laquelle le tueur était un demandeur d’asile musulman récemment arrivé. Une grande manifestation près de l’endroit des meurtres a vu une tentative de prise d’assaut d’une mosquée locale, ce qui a entraîné de graves affrontements avec la police qui protégeait le bâtiment.
La révélation par les autorités que le suspect était en réalité le fils de réfugiés chrétiens rwandais né à Cardiff n’a pas contribué à apaiser la situation, car la description du suspect comme « Gallois » n’a fait qu’accroître la colère des citoyens face à la tromperie du politiquement correcte.
Mais la raison profonde de la colère est que des millions de Britanniques ne peuvent tout simplement plus supporter l’immigration de masse et se sentent méprisés, opprimés et citoyens de seconde classe dans leur propre pays. C’est ce qui a alimenté le vote du Brexit. En refusant de le prendre en compte et en augmentant même l’immigration, l’élite politique a drastiquement sapé la confiance dans le processus politique.
Pour paraphraser J.K. Kennedy, « ceux qui rendent impossible un changement politique pacifique rendent inévitable une révolution violente ». C’est la direction que prennent les choses, même s’il reste à voir si les populations d’Europe occidentale, qui vieillissent rapidement, peuvent réellement représenter un défi révolutionnaire pour l’élite libérale, ou si tout cela va simplement s’effondrer dans un chaos nihiliste.
Les émeutes sont-elles vraiment des confrontations de la police avec des nationalistes ?
Non. A l’exception d’une manifestation organisée dans le centre de Londres par des nationaux-sionistes, toutes les manifestations qui ont réellement eu lieu étaient des manifestations locales spontanées. Il faut noter aussi que beaucoup des manifestations qui ont été annoncées n’étaient que des canulars lancés par les marionnettes sionistes, les islamistes radicaux cherchant à radicaliser les jeunes musulmans, ou les agents provocateurs de l’État cherchant à créer suffisamment de tension pour justifier le passage de nouvelles lois ultra-répressives.
Comment les problèmes avec les étrangers ont-ils évolué en Angleterre ces dernières années ?
De la même manière que dans les autres pays européens.
Quelles mesures immédiates un gouvernement véritablement anglais devrait-il prendre pour protéger ses citoyens autochtones et calmer la situation ?
Arrêter l’immigration. Expulser les immigrés criminels. Rétablir une police équitable. Arrêter la désindustrialisation et l’appauvrissement de tout le pays avec des politiques écologiques suicidaires.
Mais bien sûr, rien de tout cela n’arrivera. Il est temps que les nationalistes réalistes de partout cessent de perdre leur temps dans des discussions politiques irréalistes et se concentrent plutôt sur la lutte pour les droits civils fondamentaux, la cohésion communautaire et un avenir à long terme pour les peuples et les cultures autochtones d’Europe, ce qui sera une lutte démographique, culturelle et religieuse de plusieurs générations.
Le retour à des résultats constructifs sera le résultat d’éventuelles réussites dans ces domaines, et non leur cause.
Traduit de Die Heimat