Les quatorze thèses de la révolution allemande

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Les « Quatorze thèses » qui suivent ont été publiées dans l’édition de juillet 1929 de NS-Briefe, un an avant que Strasser ne rompe définitivement avec Hitler et ne forme le Front noir.

La révolution allemande

Le sens de la Grande Guerre ? La révolution allemande ! Cette puissante révolution du XXe siècle, dont la « guerre mondiale » n’était que le premier acte, dont tous les « putschs », « rébellions » et « batailles » ne sont que des éléments, dans laquelle le destin teste et rejette différentes solutions afin de trouver la solution.

Sur les deux plans de la vie – le spirituel et l’intellectuel – de puissants changements sont en cours, confus dans leur expression, fragmentés dans leur forme, mais remplis de la même mélodie, avançant vers le même but !

Mais ce but est la révolution allemande, la révolution du conservatisme, par laquelle la grande Révolution française, cette victoire du libéralisme, sera renversée, vaincue, mise de côté ! C’est la révolution de l’âme contre l’esprit, du nationalisme contre l’individualisme, du socialisme contre le capitalisme, et lorsque nous essayons d’en annoncer le contenu écrasant de manière schématique, nous écrivons :

Les quatorze thèses de la révolution allemande

I

La révolution allemande nie devant Dieu et le monde toute obligation envers les « traités de paix » de Versailles et de Saint-Germain, traités fondés sur le mensonge de la culpabilité de l’Allemagne et institués par la force brute. La révolution allemande mène une guerre incessante et fanatique, par tous les moyens, jusqu’à ce qu’elle obtienne l’abrogation complète de ces traités dictés et de tous les accords fondés sur eux.

II

La révolution allemande proclame la liberté de la nation allemande dans un État allemand fort qui englobe tous les peuples allemands d’Europe centrale et qui, de Memel à Strasbourg, d’Eupen à Vienne, englobe les Allemands de la mère patrie et des territoires non rachetés, et qui, en raison de sa grandeur et de ses capacités, constitue l’épine dorsale et le cœur de l’Europe.

III

La révolution allemande refuse de dominer et d’exploiter les peuples et les nations étrangers. Elle ne veut ni plus ni moins qu’un espace vital suffisant pour la jeune nation allemande, et dans la mesure où la réalisation de ce droit naturel fondamental à la vie entre en conflit avec le même droit d’autres peuples et nations, la révolution allemande reconnaît la décision de la guerre comme la volonté du destin.

IV

La révolution allemande déclare que le seul but de l’État est de rassembler toutes les forces de la nation et de les employer de manière uniforme pour garantir la vie et l’avenir de cette nation. Elle accepte tous les moyens qui favorisent cet objectif et rejette tous ceux qui l’entravent.

V

La Révolution allemande exige donc l’utilisation la plus sévère d’une autorité centrale forte contre toutes les organisations perturbatrices ou perturbées, qu’elles soient politiques, partisanes ou religieuses. L’État centralisé de la nation allemande rassemble dans l’unité la plus puissante les forces issues des traditions régionales et particularistes.

VI

Dans le prolongement approprié des hautes missions de l’État, la révolution allemande laisse libre cours au développement des forces d’autogestion professionnelle, qui ont été inhibées et réprimées par un système libéral sans vie. Elle valorise l’organisation vivante des chambres professionnelles et corporatives plutôt qu’un parlementarisme artificiel, tout comme, en toutes choses, elle valorise la responsabilité personnelle des dirigeants plutôt que l’irresponsabilité d’une masse anonyme.

VII

La révolution allemande proclame que la nation allemande est une communauté de destin. Mais elle est consciente qu’une communauté de destin n’est pas seulement une communauté de besoins, mais aussi une communauté de pain, et elle affirme donc toutes les exigences qui découlent de cette reconnaissance, selon le principe fondamental : « Le bien commun avant le bien individuel ».

VIII

La révolution allemande rejette donc le système économique individualiste du capitalisme ; et le renversement du capitalisme est la condition préalable au succès de la révolution allemande. Avec la même détermination, la révolution allemande affirme le système économique corporatif du socialisme, partant du principe et concluant que le but de tout système économique est uniquement la satisfaction des besoins de la nation, et non la richesse ou le gain.

IX

La révolution allemande déclare donc son droit de propriété supérieur sur toutes les terres et tous les droits miniers. Les propriétaires fonciers ne sont que des locataires de la nation et sont responsables devant la nation et l’État, car c’est la nation dans son ensemble qui défend la propriété.

X

Sur la base du même droit, la révolution allemande proclame le droit de tous les travailleurs à participer à la propriété, aux bénéfices et à la gestion de l’économie de la nation, que chaque camarade populaire sert. Sa part personnelle dans la propriété, les bénéfices et la gestion est soit gagnée, soit limitée par une production accrue, une plus grande responsabilité. La révolution allemande connaît et reconnaît la force motrice de l’intérêt personnel, mais intègre cette force dans un mécanisme plus large pour le bien de la nation.

XI

La révolution allemande ne voit ce bien de la nation ni dans l’accumulation de biens matériels, ni dans une amélioration illimitée du niveau de vie, mais exclusivement dans le rétablissement et le maintien de la santé de cet organisme donné par Dieu qu’est la nation. Ce n’est qu’ainsi que la nation allemande pourra accomplir la tâche que le destin lui a confiée.

XII

La Révolution allemande considère cette tâche comme le plein développement du caractère populaire unique et lutte donc par tous les moyens contre la dégénérescence raciale ou l’influence étrangère dans la culture, et pour le renouveau et la pureté populaires, pour la culture allemande. Cette lutte s’applique en particulier aux juifs qui, en collaboration avec les puissances internationales de la franc-maçonnerie et de l’ultra-montanisme, détruisent, en partie par nature, en partie au niveau international, la vie de l’âme allemande.

XIII

La Révolution allemande lutte donc également contre la domination du droit romain juif et pour un droit allemand qui ait pour axe le Germain et son honneur et qui affirme et valorise consciemment l’inégalité des hommes. Ce droit allemand ne reconnaît comme citoyens que les membres ethniques du peuple et mesure tout en fonction du bien de l’ensemble.

XIV

La Révolution allemande renverse la vision du monde de la grande Révolution française et façonne le visage du XXe siècle. Elle est nationaliste – contre l’asservissement du peuple allemand ; elle est socialiste – contre la tyrannie de l’argent ; elle est populaire – contre la destruction de l’âme allemande – mais elle n’est tout cela que pour le bien de la nation. Et pour le bien de cette nation, la révolution allemande ne recule devant aucun combat, ne trouve aucun sacrifice trop grand, aucune guerre trop sanglante, car l’Allemagne doit vivre !

Ainsi, nous, les jeunes, sentons battre le cœur de la révolution allemande, ainsi, nous, soldats du front, voyons devant nous le visage de l’avenir proche et vivons, humbles et fiers, le rôle des élus, celui de combattre, de gagner la bataille du XXe siècle, satisfaits de voir le sens de la guerre, le Troisième Reich.

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