Qu’est-ce que le « Bien-être »

guillaume faye jeune

Version laïcisée par les idéologies occidentales de l’idéal chrétien du bonheur entendu comme félicité passive ; le bien-être est une des finalités centrales de la société marchande.

Il repose sur la définition universaliste de besoins économiques et sociaux qui seraient propres à tous les humains. Quoique légitime comme fin seconde du politique, le « bien-être économique individuel » est devenu, dans une perspective réductionniste, la finalité centrale des États providences contemporains, au détriment des dimensions historiques, politiques et culturelles de la vie des peuples. Il contribue à domestiquer ces derniers dans le consumérisme et à les transformer, conformément aux doctrines du progrès et du développement, en masses d’individus-consommateurs dont la seule aspiration légitime doit être la satisfaction de besoins matériels, définis a priori et posés comme des droits (des « droits de l’homme »). Il faut se demander sérieusement si le bien-être, par sa « mortelle tiédeur », n’est pas le plus grand danger qui menace les peuples, en les incitant à démissionner de l’histoire. Le bien-être c’est le « péril suisse ».

Bibliographie :

– Guillaume Faye, « La dictature du bien-être », in Éléments n°28-29, mars 1979, p. 34.

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