Le Núcleo Social Argentina est une association civile, légalement constituée, dont l’objectif est de fournir une assistance sociale aux Argentins qui en ont le plus besoin. Cette aide prend la forme de livraisons de nourriture, de vêtements et de fournitures scolaires aux domiciles et aux soupes populaires. Nous effectuons des collectes générales tout au long de l’année et certaines collectes fixes pour des dates spécifiques, comme la rentrée des classes, la fête des enfants et la fête des Rois Mages.Toutes les activités menées par le Núcleo Social Argentina sont financées de manière autonome, soit par la contribution de ses membres, par la vente de t-shirts avec leur propre design, de livres, et aussi par les dons de personnes qui souhaitent collaborer avec nos actiond d’une manière désintéressée. .
Núcleo Social Argentina ne reçoit aucune contribution des organismes étatiques (ni municipaux, ni provinciaux, ni nationaux), ce qui nous donne une autonomie absolue dans les décisions et les activités que nous réalisons.
En plus de l’assistance sociale, nous réalisons des activités culturelles, telles que des conférences, des expositions et des projections de films pour leur analyse ultérieure. Et nous sommes présents dans les rues, manifestant lors de commémorations importantes pour nous, comme le 2 avril (jour de la reconquête des îles Malvinas), le 9 juillet (jour de l’indépendance), etc.
Un point central des objectifs du Núcleo Social est de créer une communauté. Et nous entendons par là renforcer les liens avec nos voisins, avec les gens ordinaires, les travailleurs, les étudiants. Reforger les chaînes qui unissent la communauté à une époque où l’individualisme et le commercialisme sont monnaie courante.
Actuellement, le Núcleo Social est présent dans la ville autonome de Buenos Aires (capitale du pays), dans le Grand Buenos Aires (la zone entourant la ville) et dans la province de Cordoue.
En 2022, Núcleo Social ouvert un local communautaire, situé dans la ville de Buenos Aires. Malheureusement, la situation économique que connaît notre pays nous a obligés à cesser temporairement d’avoir un siège physique.
Quels sont (ou ne sont pas) vos liens avec le mouvement péroniste ?
Le Núcleo Social Argentina n’a aucun lien avec le Parti Justicialista ou tout autre groupe électoral péroniste. Nous avons des contacts et une étroite collaboration avec le Mouvement Révolutionnaire de Troisième Position, qui représente l’essence national-justicialiste.
La pénétration du péronisme dans la politique argentine des années 1940 à nos jours est indéniable. Il est également indéniable que cette manifestation a pris des formes diverses et opposées. Quelque chose comme tout le monde peut être péroniste : le rassemblement au pouvoir (appelé à l’origine Frente de Todos, et actuellement appelé Unidos por la Patria)
en est un exemple clair. Dans cette coalition cohabitent justicialistes, communistes, socialistes, sociaux-démocrates… Ceux qui étaient opposés à l’époque, aujourd’hui, dé-gouvernent ensemble l’Argentine. Et en dehors de cette coalition, il existe un certain nombre de petits partis politiques qui se disent également péronistes.
Le péronisme s’est nourri, dès ses débuts et tout au long de son histoire, des fondements du nationalisme argentin, de sa pensée et de ses militants. Même celui qu’ils revendiquent comme le premier martyr péroniste, Darwin Passaponti, était un jeune militant nationaliste, membre de l’Union nationaliste des lycéens (Unes).
Cela dit, le Núcleo Social Argentina revendique des figures du nationalisme argentin des débuts, avant l’émergence du péronisme, comme Enrique P. Osés, les frères Irazusta, Ernesto Palacio, Juan Queraltó et Juan Carulla, pour n’en citer que quelques-uns, en plus de divers penseurs après la montée du péronisme.
Comment est constitué le mouvement national en Argentine ? Quelle est son importance ? Etc.
Actuellement, le nationalisme argentin est complètement atomisé. Il existe un parti politique nationaliste, le Front fédéral patriote, qui participe aux élections et récolte une poignée de
voix. Il existe également des groupes nationalistes dans tout le pays, tels que les Cercles nationalistes, présents dans diverses provinces. Au fil des années, des tentatives ont été faites
pour unir les différents groupes afin d’obtenir une présence solide, mais en raison de désaccords internes entre les différents groupes, cela n’a pas été possible.
Le Núcleo Social Argentine, participe à la Coordination Nationaliste constituée à cet effet. Nous pensons qu’il est de notre devoir de travailler sur les points qui nous unissent, sur ce
que nous avons en commun, et à partir de là de travailler au développement du courant nationaliste.
Entretenez-vous des relations privilégiées avec d’autres mouvements du Cône Sud (Amérique Latine) ?
Actuellement, le Núcleo Social Argentine n’entretient pas de relations étroites avec d’autres mouvements similaires sur notre continent, à l’exception de contacts sporadiques.
Quelle est votre position concernant Javier Milei ? Pour nous, en France, il donne l’impression d’être un aliéné…
Javier Milei et son groupe appelé La Libertad Avanza représentent un phénomène qui, en peu de temps, a réussi à recueillir un certain soutien populaire, principalement dû au fait que le peuple argentin en a assez des partis et des politiciens traditionnels que Milei appelle « la caste ». Cette lassitude du peuple face à la situation socio-économique que traverse notre pays s’est transformée dans les urnes en faveur de Milei, un personnage histrionique et médiatique, qui a su profiter de l’utilisation des réseaux sociaux, à travers des propositions du type
« nous devons faire sauter la Banque centrale de la République argentine ». Son apparition constante dans les médias, ainsi que l’audience de son discours auprès de la jeune population (qui ignore que les politiques libérales proposées par Milei sont, dans une large mesure, celles qui ont plongé notre pays dans la crise actuelle), l’ont rendu en très peu de temps le candidat à la présidence qui a recueilli le plus de voix lors des dernières élections primaires.
Même si reçoit un certain soutien de la part d’une population fatiguée, les mesures politiques et économiques qu’il propose seraient un suicide pour notre pays, et le parti qu’il dirige ne dispose pas d’une structure solide derrière lui pour pouvoir réaliser ces changements et, en même temps, en même temps, subir les assauts des autres partis politiques et syndicats.