Ukraine, Israël, éclatement du mouvement identitaire européen ?

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Le 4 novembre à Magdebourg, en Allemagne, s’est tenue la neuvième conférence sur la souveraineté organisée par le magazine Compact qui présentait ainsi la réunion :

« C’est ici que se rencontrent tous ceux qui comprennent la Russie, les amis de la paix et les patriotes allemands – nous voulons la concorde sur notre continent et disons « Yankee go home »

(…)

L’OTAN est en marche. Biden ordonne, Scholz suit. Baerbock ment, Habeck rit. Le peuple doit avoir froid et saigner pour que les Américains puissent financer leur guerre contre la Russie ! Cette guerre woke de Wall Street est d’ailleurs accessoirement une guerre contre l’Allemagne, comme le prouve l’attaque contre Nord Stream 2…

Comme il y a 80 ans, les chars allemands roulent en direction du Dniepr et de la Volga pour tuer des Russes. Le sociologue Olaf marche sur les traces du nazi Adolf. Le fascisme revient sous la forme de l’antifascisme. Les curés allemands bénissent à nouveau les armes. Les actions montent tandis que les soldats meurent.

L’ancien mouvement pour la paix a disparu, la gauche et les verts l’ont vendu (et se sont vendus) aux Yankees. Ceux qui se lèvent désormais pour la paix sont les patriotes et les penseurs transversaux. « Sur la question de la paix, l’AfD est la seule à faire des vagues au Bundestag » n’hésite pas à déclarer Sahra Wagenknecht »

Compact, qui se présente depuis sa création, il y a 13 ans, comme un « magazine pour la souveraineté nationale », se bat « pour la paix avec la Russie par intérêt allemand » et déclare : « Si les choses se sont arrangées entre Berlin et Moscou, que ce soit sous le chancelier Otto von Bismarck ou sous le chancelier Willy Brandt, ce n’était pas seulement bon pour nos deux peuples, mais pour le continent tout entier. Les Anglo-Américains, en revanche, veulent nous monter les uns contre les autres, de sorte que les deux se vident de leur sang, comme par le passé. Quand Londres et Washington parlent de droits de l’homme, ils parlent des droits des multinationales ».

A cette importante réunion participaient Oliver Kirchner (co-président du groupe parlementaire AfD de Saxe-Anhalt), Olga Petersen (députée AfD du Landtag de Hambourg), Vladimir Sergijenko (président de Pen Russie), Jürgen Elsässer, Thierry Meyssan et Martin Sellner la principale figure du Mouvement identitaire européen.

Ce dernier a développé avec brio le thème de la mission des patriotes en Europe qui est, à ses yeux, de dénoncer l’OTAN et de militer pour que les pays européens en sortent. A cela, il  a ajouté une critique de la « mélonisation de l’Occident », c’est-à-dire de l’américanisation des partis de droite, avant de dénoncer « les fanatiques d’Israël » qui cumulent généralement cette position avec un soutien tout aussi fanatique à l’immigration-invasion.

Or, et c’est le plus marquant dans cette réunion vue de France, ces positions de Sellner montrent incontestablement une rupture entre les Zids européens et les Zids français. On sait, en effet, que ces derniers, structurellement fort mal en point mais encore dotés de quelque figures médiatiques liés à la mouvance Zemmour, se caractérisent par leur soutien à l’entité sioniste, à l’Ukraine et, pour certains, à l’OTAN !

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