Vacances allemandes

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« Nous avons tous couché avec la Grande Allemagne et le souvenir en est resté très doux ». La phrase est de Robert Brasillach, mais nous sommes nombreux à nous la répéter souvent … Où partir pour ses vacances sinon en Allemagne ? C’est ce que pensent certain d’entre nous. Ainsi en cette rentrée, sinistre et grise comme toutes les rentrées, ne résistons nous pas à vous offrir encore quelques instants de soleil – le soleil blanc de Thulé ou le soleil noir de Wevelsburg – avec un dossier allemand particulièrement nostalgique.

De la Feldherrnhalle a Berchtesgaden : Itinéraire rétro

L’Allemagne du Sud, et particulièrement la Bavière, est le berceau historique du national-socialisme : l’homme en qui s’incarna le mouvement vit le jour sur la frontière de ce qui était alors le royaume des Wittelsbach, le parti qui porta ses couleurs fut fondé dans sa capitale, ville sainte où furent forgés ses mythes les plus puissants.

Malgré les destructions systématiques, opérées par les Alliés, des oeuvres d’art, monuments, parfois simples bâtiments administratifs ou même lieux de villégiature pouvant rappeler le souvenir du régime honni, de nombreuses traces de cette période de l’histoire allemande et européenne subsistent pour qui sait les chercher : loin des foules de touristes gras se pressant aux portes des châteaux de Louis II, ice-cream à la main et camescope vissé à l’œil, il existe des lieux, plus modestes, qui soulèveront néanmoins chez le voyageur non-conformiste des émotions plus authentiques.

Munich

« Munich est la ville la plus proche de mon cœur. Ici je fis mes débuts, comme jeune homme, comme soldat et comme homme politique. » Adolf Hitler.

La ville de Munich, rasée à plus de cinquante pour cent par les bombardements aliés, a été reconstruite presque à l’identique après la guerre, ce qui permet au voyageur de la fin du XX° siècle de se promener sur les lieux mêmes qui virent les débuts du mouvement national-socialiste au lendemain du premier conflit mondial.

Circuit : sur les pas des putschistes de 1923.

Une promenade longue d’environ deux kilomètres pourra mener le visiteur désireux de découvrir les hauts-lieux du mouvement sur les traces des putschistes du 9 novembre 1923.

Doté d’un plan de la ville avec index des rues, notre marcheur commencera son petit périple au Nord-Est de la Rosenheimer Strasse, à mi-chemin entre Am Gasteig et Steinstrasse (juste à l’Est du centre culturel Gasteig) : c’est l’emplacement où se tenait la Bürgerbräukeller, brasserie dans laquelle Adolf Hitler proclama pistolet en main la « Révolution nationale » le 8 novembre 1923 au soir. C’est de là également qu’il partit à la tête de 2000 SA, le lendemain matin vers 11 heures, en direction du centre ville pour délivrer ses camarades encerclés dans le Ministère de la Guerre (bâtiment de trois étages renfermant aujourd’hui les archives du Land de Bavière, angle Ludwigstrasse/Shönfeldstrasse).

Le visiteur traversera l’Isar sur le Ludwigsbrücke, où un premier cordon de police fut forcé par les putschistes, continuera son chemin par la Zweibrückenstrasse et l’Isartorplatz avant d’emprunter Im Tal, où il s’arrêtera quelques instants pour regarder un immeuble de six étages, à l’angle Sud-Est de Tal et de la Sterneckerbräu, brasserie dans laquelle Adolf Hitler se rendit pour la première fois à une réunion du Parti des Travailleurs Allemands, un obscur groupuscule nationaliste bavarois.

Le cortège, ayant enfoncé un second barrage de police et rallié des passants, fut acclamé par la foule sur la Marienplatz. Le visiteur, toujours sur les pas des manifestants, obliquera sur sa  droite pour prendre la Dienerstrasse, puis la Residenzstrasse qui la prolonge. C’est au bout de cette rue, au niveau de la Feldherrnhalle (monument dédié à la victoire allemande de 1870), que des forces de police ouvrirent le feu sur les manifestants pour leur interdire l’accès à l’Odeonsplatz : seize nationaux-socialistes tombèrent, touchés à mort. Le drapeau de la SA, teinté du sang des victimes, devint le Blutfahne, étendard sacré qui sera confié à la garde de la SS.

A voir aussi.

Führerbau : immeuble de trois étages en grès jaune pâle situé sur la Königplatz à l’angle de la Brienner Strasse et de l’Arcisstrasse. L’architecte national-socialiste munichois Paul Ludwig Troost agrémenta d’un nouvel ensemble de bâtiments la majestueuses place bâtie par le roi Louis I de Bavière. Il s’agit du Führerbau, où furent signés les Accords de Munich en 1938, d’un immeuble jumeau qui lui fait face sur la Brienner Strasse, dévolu à l’époque à des tâches administratives, et des deux Ehrentempel, temples de l’honneur dans les quels reposaient les corps des seize héros du 9 novembre 1923, veillés par la « Garde éternelle » de la SS, situés entre les deux immeubles. La place était alors piétonne et pavée de granit. Le Führerbau renferme aujourd’hui une école de musique, tandis que son double abrite la collection d’arts graphiques de Bavière. Entre les deux bâtiments un œil averti peut encore distinguer sous la végétation, de part et d’autre de la Brienner Strasse, les embases des deux « Ehrentempel ». La Maison Brune siège du parti, se dressait également sur la Brienner Strasse, sur ce qui est aujourd’hui une pelouse entre le temple côté Führerbau et la Karolinenplatz.

Haus der Deutschen Kunst : Nord-Est de la Prinzregenstrasse, extrémité Sud de l’Englischer Garten. Dessinée par l’architecte munichois Paul Ludwig Troost, cette « Maison de l’Art Allemand » fut inaugurée le 18 juillet 1937. Une grande exposition d’art s’y déroulait chaque année.

Hofbräuhaus : Située Platzl 9. La célèbre brasserie vit les premières grandes réunions du DAP, devenu NSDAP le 24 février 1920, lorsque furent détaillés par le futur chancelier les 25 points de son programme. Nous déconseillons cependant au lecteur de s’y restaurer : les y prix sont plus élevés qu’ailleurs, et peu de munichois s’y rendent. On pourra lui préférer la Löwenbäukeller qui dispose comme sa rivale d’un Biergarten ouvert l’été.

Löwenbräukeller : (Stieglmaierplatz, à l’intersection de la Dachauer Strasse et de la Nymphenburger Strasse). Adolf hitler et ses SA y dispersèrent une réunion de la Ligue Bavaroise, le 14 septembre 1921. Par la suite, le chancelier y pris plusieurs fois la parole à l’occasion de commémorations du 9 novembre.

Aux alentours de Munich

Berchtesgaden : A environ 140 kilomètre au Sud-Est de Munich (direction Salzburg). Le visiteur découvrira près du village de Berchtesgaden le site de l’Obersalzberg, exceptionnel tant par son histoire récente que par la beauté des ses paysages alpins, mais malheureusement fort encombré par les touristes en haute-saison.

Obersalzberg : Depuis Berchtesgaden, suivre la direction Kehlstein ou Obersalzberg. La plupart des bâtiments qui constituaient autrefois le « Domaine du Führer » ont été raséz après-guerre. Seuls subsistent ceux qui existaient avant le national-socialisme (Hötels Platterhof et Zum Türken), et le Kehlsteinhaus.

Platterhof : Reconstruit en 1936 sur l’emplacement de la pension Moritz, il aurait dû devenir une auberge où les fidèles auraient pu passer la nuit pour 1 DM lors de leur pèlerinage sur l’Obersalzberg. A été restauré en 1945 par l’occupant américain.

Zum Türken : Cet hôtel qui fut réquisitionné de 1933 à 1945 par les services de sécurité est aujourd’hui revenu à sa fonction première. Visitez les souterrains creusés sous l’Obersalzberg : l’hôtel dispose d’une entrée. Nous recommandons cette adresse, pour s’y restaurer ou y passer la nuit (de 50 à 85 DM par personne), si il est possible de trouver meilleur marché au village la différence sera minime et vous n’y passerez pas la nuit à cinquante mètres (au plus) du Berghof.

Berghof : Le chalet du Führer. Pour en trouver les ruines en partant du Platterhof, prendre le chemin qui descend vers le Nord et s’enfonce dans la forêt. Vous passerez d’abord devant les ruines de la maison des hôtes du NSDAP. En continuant votre descente, juste avant de retrouver une route goudronnée, des gravats enfoncés dans le sol vous renseigneront sur la position des fondations du Berghof. Ramassez une brique, vous y êtes.

Kehlsteinhaus : Prouesse de la technique allemande, achevé en 1938, le « nid d’aigle » ne vit en fait le Fürher que cinq fois. Admirez la plaque de cheminée dans la pièce principale. Pour s’y rendre : prendre un autobus depuis la station touristique quelques 150 mètres après le Platterhof, station où l’on pourra également trouver toutes sortes de brochures fort bien documentées sur l’Obersalzberg et son hôte le plus illustre.

Königsee : L’un des plus beaux lacs de montagne qu’il nous ait été donné d’admirer. Le chancelier aimait s’y promener. Sortir de Berchtesgaden par la Königseer Strasse, puis laisser la voiture au parking. On préférera la promenade à pied autour du lac à celle en barque.

Bad Reichenall : Un Français ne saurait passer près de Bad Reichenall sans déposer quelques fleurs des champs sur le modeste monument érigé à la mémoire des 11 SS français tombés aux mains de Leclerc le 9 mai 1945 et exécuté sans jugement sur ces lieux. Bad Reichenall se trouve sur la route de Berchtesgaden, à environ 120 kilomètres de Münich. Pour trouver le monument : sortir du centre ville et traverser la rivière, continuer tout droit jusqu’à ce qu’une petite route monde sur la gauche vers un cimetière, le monument est un peu plus loin. Ne pas hésiter à demander le « monument des Français ».

Braunau am Inn : Braunau est la ville natale d’Adolf Hitler. Elle se situe en Autriche, sur la route de Munich à Passau (à environ 140 kilomètres à l’Est de Munich). Pour la maison natale du Führer : dans la rue principale, tournez le dos à la frontière allemande et continuez tout droit, une fois passée la rue principale la maison est sur votre gauche. C’est une grande et massive bâtisse à deux étages, au crépit beige assez mal entretenu. Elle est aujourd’hui utilisée comme école et bibliothèque. Une stèle a été placée devant la maison pour rappeler combien les heures les plus sombres de notre histoire furent sombres. Cependant des passants avenants ne font aucune difficulté pour vous prendre en photo avec la demeure en arrière plan. N’hésitez pas à vous renseigner si vous avez du mal à trouver. De toute façon il n’y a rien à voir à Braunau, les seuls étrangers qui y passent viennent pour la voir …

Bad Tölz : La première et la plus célèbre Junkerschule de la Waffen SS. Après plus de cinquante ans d’occupation, les américains ont rendu les bâtiments (dont les célèbres « poivrières » encadrant le portail d’entrée). On peut donc à présent pénétrer dans le saint des saints, où furent élevés à la dignité d’officiers SS la plupart des volontaires européens. La caserne se trouve à la sortie de Bad Tölz en direction de Gmund. Une cité dans laquelle les Turcs semblent majoritaires s’est construite de l’autre côté de la route, peut-être pour rappeler au visiteur nostalgique la défaite de ses aînés.

Dachau : 10 à 15 kilomètre à la sortie Nord-Ouest de Munich. Aucun intérêt, si ce n’est pour une étude ethnologique sur le comportement du prof français en vacances : légèrement bedonnant, collier de barbe « nain de jardin », chemise hawaïenne sortie sur le short de tennis en fibres synthétiques, chaussettes blanches dans des sandales « Nazareth » et mine de circonstance pour la visite de « Heureslesplussombresdenotrehistoireland ». A éviter.

Nuremberg

Avant la prise du pouvoir, le NSDAP tint deux congrès à Nuremberg en 1927 et 1929 (les deux premiers furent tenus à Munich et à Weimar en 1923 et en 1926). En 1933, l’ancienne ville impériale fut officiellement proclamée « Ville du Congrès du parti », et le « Reichsparteitag » qui rassemblait jusqu’à un million de personnes s’y déroula chaque année, en septembre, de 1933 à 1938. Dès la prise du pouvoir, de grands travaux furent engagés par Albert Speer pour créer une architecture plus représentative des ambitions du national-socialisme, mais le chantier fut interrompu par la guerre.

On verra le Reichparteitagsgelände, terrain où se déroulaient les principales manifestations du congrès. Il se trouve au Sud-Est de centre-ville (S-Bahn Dutzendteich, en voiture depuis le centre suivre la direction Messzentrum). Les principaux sites sont groupés autour de petits plans d’eau (Grosser et Kleiner Dutzenteich, Flachweiher, Silbersee).

Luitpoldhain : Jardin bordé à l’Est par la Münchener Strasse et au Sud par la Bayernstrasse. Seul subsiste de l’avant-guerre le monument aux morts de 14-18 (construit en 1929). Face à lui, ce qui était autrefois d’immenses gradins de pierre a été recouvert de terre pour devenir une butte en demi-cercle, recouverte de gazon, d’arbres et de fleurs. Une voie pavée de granit, large de 18 mètres et longue de 240 mètres reliait autrefois le monument aux gradins. Les diverses organisations du NSDAP (SA, SS, NSKK …) se rassemblaient au Luitpoldhain pour leurs manifestations de masse.

Zeppefinfeld : C’est sans doute le site le plus connu des « terrains du Congrès ». Construits entre 1934 et 1937, la Tribune Zeppelin et les gradins du Champs Zeppelin pouvaient contenir jusqu’à 160.000 spectateurs. Des démonstrations de la Wehrmacht et autres défilés s’y déroulaient. Les colonnades ont malheureusement été abattues en 1967 et les tours des extrémités rabaissées, mais le bâtiment dans son état actuel donne encore une bonne idée de ce qu’il fut. On peut en visiter l’intérieur (entrée Zeppelinstrasse), admirer les splendides mosaïques du plafond et se procurer pour quelques marks des brochures détaillant l’historique du site, avec photos et cartes.

Stade municipal : Stade mitoyen du Zeppefinfeld, au Sud. C’est le vieux Städtische Stadion, construit en 1928 et utilisé principalement pour les réunions de la Jeunesse Hitlérienne.

Palais des congrès : Entre la Bayernstrasse et le Grosser Dutzendteich (principal plan d’eau). Dessiné par les architectes Ludwig et Franz Ruff, ce bâtiment monumental voulait rappeler par sa forme le Colisée de Rome. Inachevé, il devait culminer à plus de 68 mètres et la salle principale devait contenir 50.000 congressistes. C’est la plus grande construction de l’ère nationale-socialiste subsistant aujourd’hui en Allemagne.

Grand Route : Entre la Bayernstrasse et la Karl-Shönleben Strasse. Axe central du Reichparteitagsgelände, dessinée par Albert Speer, la Grosse Strasse large de 60 mètres et longue de deux kilomètres constituée de 60.000 dalles de granit est aligné dans l’axe de la forteresse impériale de Nuremberg. Elle était pratiquement achevée en 1939.

Stade Allemand : A l’Ouest de la Grand Route, sous le Kleiner Dutzenteich. Dessiné sur le modèle de l’antique Stade Olympique d’Athènes, le Deutsche Stadion devait être le plus grand du monde, avec ses 405.000 places pour 540 mètres de long, 445 mètres de large et 82 mètres de hauteur. Seules les fondations étaient creusées au début de la guerre : remplie d’eau, la gigantesque excavation forme aujourd’hui le Silbersee.

Caserne SS : Grand bâtiment sur la Fankenstrasse, côté Sud. Construite entre 1937 et 1939, un tramway souterrain la reliait au Reichparteitagsgelände. Est aujourd’hui occupée par une administration.

Pour les obsessionnels qui voudraient visiter « un certain » Munich à fond (pourquoi pas à l’occasion de l’Oktoberfest ?) voici un listing par quartier :

Quartier de Bogenhausen.

Prinzregentenplatz 16/II

Là habita, dans un appartement de neuf pièces, Adolf Hitler à partir de 1929.

Sternwartstrasse 20

Là habita, jusqu’en 1923, Gottfried Feder (1883-1941), ingénieur et économiste du NSDAP.

Delpstrasse 12

En 1936, Eva Braun habitait ici. La rue se nommait alors Wasserburger Strasse 12.

Pinzenauerstrasse 15

La villa fut à partir de 1942 le siège de l’Ergänzungsamt de la Waffen SS.

Maria-Theresia-Strasse 17

Cette maison fut acquise par le NSDAP en 1939. De 1936 à 1942, y résida le chef de la police munichoise Karl Freiherr von Eberstein. Dans ce même bâtiment se trouvaient les bureaux administratifs du SS-Oberabschnitt Süd.

Möhlstrasse 12 a

A partir de 1941, logement de fonction d’Heinrich Himmler.

Quartier de Gärtnerplatz

Glockenbachviertel Corneliusstrasse 12

De 1920 à 1923, le NSDAP eut ses locaux dans des salles annexes du Gasthaus Cornelius.

Quartier de Haidhausen/Au

Innere Wiener Strasse 19

Hofbräukeller. C’est là que s’est tenu le premier grand meeting du Deutsche Arbeiter Partei (DAP, ultérieurement NSDAP) le 16 octobre 1919.

Innere Wiener Strasse 19

Kaffee und Gasthaus Gasteig. C’est là que se réunissait en 1919 le cœur du mouvement nazi : 6 hommes au total …

Rosenheimer Strasse 29

La Bürgerbräukeller (aujourd’hui GEMA et Hilton Hotel), fut le théâtre d’événements qui jouèrent un grand rôle dans l’histoire du parti. Le putsch de Munich prit son départ dans cette brasserie le 8 novembre 1923.

Rosenheimer Strasse 18-22

C’est là qu’à partir de l’été 1920, le NSDAP se produisit en public. Cette salle de 6000 places fut fermée en 1923.

Quartier de Giering Harlaching

Harthauser Strasse 48

Résidence familiale de Rudolf Hess.

Nauplia/Oberbiberger Strasse

On construisit ici en 1933 des logements pour les anciens combattants du NSDAP.

Quartier de Lehel

Thierschstrasse 11-15

De 1920 à 1945, siège des éditions du NSDAP, la Franz-Eher-Verlag. Jusqu’en 1925, le bâtiment abrita aussi la rédaction du Völkischer Beobachter.

Thierschstrasse 41

Le 1 avril 1920, Adolf Hitler quitta la caserne du 29 Lothstrasse pour aménager ici (au premier étage). Il y vécut jusqu’en 1929.

Knöbelstrasse 8

De 1921 à 1923, siège du Bund Oberland. En 1923, il aménagea dans la Georgenstrasse 66, puis, à partir de 1933, dans la Gabelsbergerstrasse 41.

Quartier du Centre-ville

Tal 38 (à l’époque 54)

Le DAP eut ses premiers bureaux ici, dans la brasserie Sterneckerbräu en 1919-1920. C’est là que le 12 septembre 1919, Adolf Hitler se rendit pour la première fois à une réunion du parti dont l’orateur était alors Gottfried Feder. La Sterneckerbräu ferma en 1921, puis rouvrit ses portes en 1930. A partir de 1933, les anciens s’y retrouvaient chaque année pour commémorer l’anniversaire du putsch de Munich. Le 8  novembre 1933, Hitler ouvrit un musée du parti dans les salles annexes. Ce musée rassemblait de nombreuses reliques de la première période du mouvement.

Platzl 9

Le 24 février 1920, Adolf Hitler rendit public dans la Hofbräuhaus le programme en 25 points du NSDAP. A partir de 1934, les anciens du parti s’y réunirent chaque année le 24 février pour fêter l’anniversaire de la fondation du NSDAP. Le 4 novembre 1921, la brasserie fut le cadre de violents affrontements. Ce fut la date officielle de fondation de la SA qui y subit son baptême du feu.

Marienplatz

C’est le 9 mars 1933 que pour la première fois, le drapeau frappé de la croix gammée flotta sur l’hôtel de ville. A partir du 9 mars 1934, le carillon de l’hôtel de ville joua le Horst-Wessel-Lied.

Maximilianstrasse 15 (4 à l’époque)

C’est dans cet hôtel, dit des Quatre Saisons, que la Société Thulé installa son siège en août 1918.

Barer Strasse 7-11

Là siégea la direction de la SA à partir de janvier 1934.

Karlstrasse 14-16

Le bâtiment abritait au 14 la direction de la Hitlerjugend et au 16 le Nationalsozialistischer Studentenbund.

Quartier de Neuhausen

Burghausener Strasse 6

L’apprenti Anton Drexler habitait au premier étage de ce bâtiment. C’est lui qui avec quelques collègues de travail fonda en octobre 1918 un Cercle de Travail Politique qui devint le 5 janvier 1919 le DAP. Il dirigea le DAP jusqu’en juin 1921, date à laquelle Hitler en prit la présidence. Anton drexler mourut en 1942 dans son appartement de la Schäringerplatz, à quelques centaines de mètres de là.

Quartier de Schwabing

Schellingstrasse 39-41

A partir de 1922, ce bâtiment abrita la rédaction et l’imprimerie du Völkischer Beobachter. C’est actuellement le lieu de fabrication du journal populaire Bild.

Schellingstrasse 50

C’est là que s’installa en avril 1925 la direction du NSDAP après sa réautorisation (il avait été dissout). Jusqu’en septembre 1930, toutes les activités du parti étaient centralisées dans ce bâtiment. Après cette date, le siège fut transféré dans la Maison Brune, la Braune Haus, située au 45 de la Brienner Strasse. Dans le bâtiment du fond, le photographe Heinrich Hoffmann avait son atelier. C’est là qu’Adolf Hitler fit la connaissance d’Eva Braun.

Quartier de Bahnofs-Wies’n-Viertel

Hermann Schmid Strasse 8

C’était la « Maison italienne », c’est-à-dire le siège du secrétariat du Parti Fasciste, de la  Chambre de Commerce Italienne, ainsi que d’une école, d’une crèche et d’une soupe populaire pour les italiens démunis.

Quartier de Allach

Reinhard von Frank Strasse 8

C’est en cet endroit (anciennement Lindenstrasse 8) que fut édifiée la manufacture de porcelaine de la SS.

Odeonsplatz (anciennement Feldherrnhalle)

Le 9 novembre 1923, y eut lieu l’échec du putsch de Munich. Le 9 novembre fut par la suite déclaré fête nationale.

Herzog Max Strasse n° 3-7

Siège munichois du Lebensborn.

Quartier de Maxvorstadt

Königsplatz

En 1935, de part et d’autre de la Brienner Strasse, sur la face est de la Königsplatz, fut érigé un monument pour les victimes du 9 novembre 1923. Sur le côté nord du bâtiment se trouvait également la tombe de l’ancien Gauleiter Adolf Wagner. En 1947, l’édifice fut dynamité. L’explosion ne parvint pas à détruire le socle constitué de cinq couches de pierre successives.

Meiserstrasse n° 10 et Arcistrasse n° 12

C’est en septembre 1933 que l’architecte Paul Ludwig Troost commença la construction de deux bâtiments symboliques, le Führerbau au n° 12 de l’Arcistrasse, et le bâtiment administratif du parti au n° 10 de la Meiserstrasse. Dans ce dernier étaient abrités le fichier des membres du NSDAP et ses archives.

Karolinenplatz

Au n° 2 de la Karolinenplatz se trouvait la direction de la NS-Frauenschaft, au n° 3 la trésorerie du Reich,  au n° 4 le tribunal d’honneur du NSDAP et au n° 6 le Deutsche Arbeitsfront qui avait également un siège au n° 28 de la Brienner Strasse (à l’époque n° 46).

A la recherche des tombes

Au Waldfriedhof de Munich on trouve les tombes de la famille Göring aux sections 459 et 77/76, celle de la famille Himmler à la section 411 et la sépulture collective du corps franc et du Bund Oberland à la section 197.

Au Westfriedhof de Munich, la tombe d’Ernst Röhm est à la section 59, rangée 3, tombe 1.

A l’Ostfriedhof de Munich, Max Amann – l’éditeur du NSDAP et son 3 ° adhérent – est enterré section 35a, rangée 12, tombe 198.

Gregor Strasser repose au cimetière  de Dinkelsbühl, Gottfried Feder est à Murnau, Baldur von Schirach à Kröv an der Mosel. Paula Hitler est elle à Berchtesgaden/neuer Friedhof, tandis que Dietrich Eckart est à Berchtesgaden/alter Friedhof.

La très belle tombe des époux Ludendorff (fondateur d’un mouvement néo-païen toujours actif) se trouve à Tutzing/Starnberg, enfin deux proches des Strasser sont inhumés l’un à Lichtenau/Brunn – Herman Hehrardt le fondateur de la célèbre Organisation Consul – l’autre Franz Ritter von Epp à Perlacher Forst dans la banlieue de Munich.

Dossier publié dans le numéro 9 de Résistance (1999).

 

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