Hommage d’Alexandre Douguine à Evgeny Prigozhine

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Nous n’avons pas réalisé que nous sommes passés d’une société riante à un peuple profondément plongé dans la tragédie. Certains l’ont déjà reconnu brutalement en eux-mêmes, d’autres sont sur le point d’y faire face.
Chagrin, tristesse, douleur, colère sourde : voilà le registre des états d’une personne normale qui a pénétré dans les structures de la guerre ; mais aussi une foi forte, un espoir tranquille, une volonté qui mûrit, un esprit qui grandit, une âme qui se tempère.
Le fait même de la mort des héros de Wagner est bien plus fondamental que les raisons, les manipulations et les spéculations qui l’entourent.
Il n’est pas nécessaire de s’embarrasser de détails et de versions. Nous sommes en guerre et la guerre, c’est la mort.
Prigozhin est entré en guerre de bon cœur, il s’y est consacré, personne ne peut échapper à la guerre, il l’a compris avant tout le monde et il n’a pas résisté. Il a agi comme un homme et il est mort comme un homme.
La mort viendra pour tout le monde tôt ou tard. Il est inutile de crier : pourquoi moi ? Il y a toujours une raison.
Prigozhin savait exactement pourquoi il devait mourir.
Seigneur, que l’âme de votre serviteur assassiné repose en paix. Vous savez mieux que quiconque ce qu’il faut faire de lui. Nous prions seulement pour que votre volonté soit faite. Mais si c’est possible, pardonnez-lui. Pour l’amour de la Russie, de votre pays, de votre peuple, pardonnez-lui…. Pardonnez-nous aussi….
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