Il faut être de gauche pour aimer les oiseaux

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Catherine Blein ancien cadre du RPR puis des Identitaires puis conseiller régional de Bretagne du FN/RN, n’est pas des nôtres, il nous a cependant semblé intéressant de publier son témoignage suivant qui est particulièrement signifiant de l’atmosphère ambiante.

Vous ne saviez pas ? bien sûr que si, les oiseaux ne supportent pas les gens de droite, parait-il.

Ainsi, moi qui suis de droite, de la vraie, pure et dure, j’ai voulu, à la demande de mes amis, écolos comme moi, présenter ma candidature au renouvellement du Conseil d’Administration de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).

Oui j’oubliais de vous dire que je suis membre de cette association de protection des oiseaux depuis une quinzaine d’années, que ma propriété fait partie des « Refuges LPO », c’est à dire que les oiseaux y sont protégés, nourris, logés dans des nichoirs l’hiver et pour la nidification, que les pesticides et d’ailleurs tout produit chimique y sont bannis, et ce depuis trente ans environ, tant sur les terres que dans la maison.

J’ai donc écrit une belle lettre au président de la LPO Bretagne, Laurent Pèlerin, pour lui faire part de ma candidature, avec la volonté que j’avais de m’impliquer davantage encore, et de mettre en pratique toutes les bonnes idées qui trottent dans ma tête (comme celle par exemple, retenue par BFMTV, qui a consisté à suivre avec des petites caméras dans les nids, l’arrivée des hirondelles, leur nidification, l’éclosion puis l’envol des oisillons et que vous avez peut-être vue durant deux mois tous les vendredis matin au moment de la météo)

Réponse du dit président : « votre candidature ne sera même pas étudiée », car « nous n’avons pas les mêmes valeurs d’ouverture, de tolérance et d’accueil de la diversité, humaine comme animale … » et blablabla …

Déconfite, je lui ai répondu une lettre qui aurait du le mettre un peu mal à l’aise car il me paraissait inconvenant de mélanger défense des oiseaux et politique, ce que, pour ma part, je ne m’étais jamais autorisée à faire.

Bien évidemment il ne daigna pas me répondre.

J’écrivis alors au grand ponte, celui qui fut jadis « tout contre » une icône sculpturale de la défense des animaux et de droite pure et dure comme moi, Brigitte Bardot, je veux parler d’Allain Bougrain-Dubourg !

Encore une belle lettre sans réponse !

Je commençais à croire qu’en effet oiseaux et gens de droite, hormis Brigitte Bardot, étaient incompatibles et m’en trouvais fort marrie, moi qui les aime tant et leur consacre beaucoup de mon temps et de mon attention.

Et puis j’ai reçu un deuxième choc, qui m’a achevée, deux semaines plus tard, c’est à dire vendredi dernier très exactement. Je vous explique : ma petite propriété aux oiseaux contient notamment deux grands buissons de plus d’un hectare chacun que je souhaitais « sanctuariser » au travers d’un contrat, passé devant notaire, avec l’association Agir pour l’Environnement et qui s’appelle une ORE (Obligation Réelle Environnementale)

Ce contrat devait péréniser l’existence de mes grands buissons, bourrés d’oiseaux, de chevreuils, lièvres et de tas de petites bêtes, durant 60 ans, personne ne devant toucher à ces réserves de biodiversité. J’étais toute heureuse d’offrir ce beau cadeau à mes oiseaux, je pouvais mourir en toute quiétude, et rendez-vous était pris chez mon notaire avec l’association, qui, par ailleurs, réglait l’entièreté des frais.

Et puis patatras, la veille du rendez-vous, mon notaire reçoit une fin de non-recevoir me concernant et le rendez-vous est annulé. Pas même un texto ni un coup de fil pour moi, la première concernée tout de même, non, rien, black out, je ne mérite même pas ça.

Là encore, les arguments massue… il n’est pas concevable de traiter avec « une personne condamnée pour apologie du terrorisme. » Ben voyons ! Notez que dit comme ça, cela fait frémir, j’en conviens. Et voilà, ma condamnation pour un tweet biblique tiré du Livre de l’Exode de l’Ancien Testament, me poursuivra à vie, le syndicat de la magistrature ne m’ayant pas loupée ce jour-là.

Les petits oiseaux, tout le monde s’en fout dans l’histoire.

Vous êtes conscients, je pense, de l’âpreté de la pente que nous avons à remonter ! Dans notre pays chéri, nous avons laissé la gauche dessiner le paysage jusque dans les moindres recoins, jusque dans les buissons de Bretagne !

Je demande pardon à mes oiseaux, mais sachez que mes amis et moi on vous sortira de ces griffes-là, je vous le jure.

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