Le silence est (parfois) d’or

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Le groupe corse Palatinu récemment apparu dans le paysage identitaire français semblait être, un minimum, couillu. Un de ses membres n’avait-il pas pris la parole à la récente université d’été d’Argos (dernière résurgence, à ce qu’il parait, des fameux Zids) ?

Or, cette apparence, et le côté sympathique qui allait avec, ont volé en éclats le 9 septembre dernier quand, via un tweet, Palatinu, alors qu’on ne lui demandait rien, s’est félicité de la « libération » de la Corse par la résistance FTP-FFI.

De la part d’identitaires, cela laisse sans voix.

En effet, ces jeunes gens ignorent-ils (ou se félicitent-ils) que cette « libération » eut pour conséquence que le grand théoricien de l’identité corse Petru Roca fut condamné à 15 années de travaux forcés, que de nombreuses condamnations à mort ou à l’indignité nationale frappèrent les « identitaires » de l’époque, tandis que nombre d’autres durent choisir l’exil ? Ignorent-ils aussi qu’il fallut attendre presque 20 années pour qu’un mouvement défendant l’identité corse réapparaisse au grand jour ?

Et les identitaires corses ne furent pas les seuls à être victimes de cette « libération ». En Bretagne, en Flandres, en Alsace, en Provence, la situation fut la même et la répression identique.

On dit, sous le manteau, que les gens de Palatinu ne sont pas des idiots et qu’ils savent bien tout cela, mais qu’ils ne veulent pas passer pour des « fachos » et que, donc, ils doivent composer avec l’idéologie dominante.

Mais peut-on composer avec celle-ci sans perdre son honneur en reniant ses anciens ?

J’ai la faiblesse de ne pas le croire et il me semble qu’un silence prudent eut été préférable à un reniement.

Vincent Lacausse.

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