En France comme en Allemagne, le paradoxe des écologistes politiques, c’est qu’ils font de la politique, mais pas d’écologie. On chercherait en vain dans leurs programmes de véritables propositions écologiques, comme l’organisation continentale du « ferroutage » (les camions sur trains, non plus sur autoroute) ou la production de véhicules non polluants (GPL, électrique, etc.), ou la lutte contre le « mitage » (dispersion de l’habitat en zones naturelles), l’épandage de lisier, la pollution phréatique des grands aquifères, l’épuisement halieutique des plateaux continentaux, les additifs alimentaires chimiques, l’excès d’insecticides, de pesticides, etc. A chaque fois que j’ai évoqué ces questions précises et concrètes avec un représentant des Verts, j’ai eu l’impression qu’elles ne le concernaient pas vraiment et qu’il ne les avait même jamais creusées.
C’est que, m’a avoué un jour discrètement Brice Lalonde, la cible des Verts est le nucléaire diabolisé de manière magique, car assimilé à la « bombe atomique ». Or leur objectif explicite de fermeture du parc nucléaire implique la remise en fonctionnement de centrales au fioul et au charbon autrement plus polluantes et dangereuses (et plus chères) que les centrales nucléaires et leurs aléas (déchets et risques d’aérosols radioactifs type Tchernobyl). La lutte anti-nucléaire est donc anti-écologique. Contre les marées noires et les émissions de dioxyde de carbone, les Verts donnent peu de la voix ; contre le moindre incident sans gravité dans une centrale, c’est un concert de hurlements. Seulement voilà : les Verts n’osent pas s’en prendre au lobby pétrolier mondial qui, sans aucun doute, crache au bassinet pour intensifier la lutte anti-nucléaire. Le lobby nucléaire national est un ennemi beaucoup plus confortable.
Il n’existe pas d’énergie non souillante et, à ce jour, le nucléaire est la moins sale des énergies industriellement maîtrisables. Il est extraordinaire de penser que, pour remplacer l’énergie la moins polluante, les Verts en arrivent (comme en Suède) à recourir à la réactivation des énergies fossiles les plus polluantes. Les cinq sources d’énergies peu salissantes alternatives au nucléaire (géothermique, solaire, éolienne, marémotrice, hydraulique) sont techniquement dans l’impossibilité de fournir les mégawatts nécessaires à un pays industriel.
Comme l’extrême-gauche dans le domaine économique et social, les Verts se contentent de critiquer et de démolir. Jamais aucune étude, aucune proposition sérieuse n’émane de leurs rangs pour améliorer et rentabiliser les sources d’énergie précitées, assez propres, ou en imaginer d’autres. Par exemple : décentraliser la production d’électricité en installant sur tous les fleuves des dynamos immergées, version contemporaine des antiques moulins à eau, ou en construisant au large des côtes ventées des plates-formes éoliennes selon le concept d’une société hollando-flamande.
Les mesures concrètes prises par les Verts au pouvoir sont souvent à se tordre de rire, comme l’annulation du percement du canal Rhin-Rhône obtenue par Madame Voynet. En conséquence : l’augmentation du trafic de marchandises par camions, entre la mer du Nord et la Méditerranée, engorgera davantage la route, voie la plus coûteuse et la plus polluante.
En réalité, les Verts ne se préoccupent absolument pas d’écologie. C’est un simple prétexte.
A preuve : ils se dépensent sans compter, en Allemagne et en France, pour défendre les naturalisations, la régularisation des clandestins, pour empêcher les expulsions légales, etc., mais bien peu pour défendre la cause écologique. L’écologie est le cache-sexe du gauchisme.
L’écologie politique, comme on l’a vu avec les campagnes de Greenpeace, est une vaste imposture. Elle constitue un des innombrables déguisements – comme les associations caritatives et humanitaires ou culturelles – dont se sert l’extrême-gauche politique pour avancer ses pions et pallier son absence profonde de tout projet socio-économique alternatif.
(Guillaume Faye, l’Archéofuturisme, l’Aencre 1998, pp. 145-147)
Le désastre du pétrolier Erika nous le rappelle : l’énergie pétrolière est la plus polluante du monde. Pourtant, les pseudo-écologistes réservent leurs foudres au nucléaire, l’énergie à ce jour la moins polluante ! La raison : le pétrole est une des bases économiques de l’hégémonie américaine et des moyens financiers des Etats musulmans ; et puis le nucléaire assurerait l’autonomie énergétique européenne, qui est vue d’un très mauvais œil.
Il y a donc alliance objective entre Verts trotskistes, intérêts américains et Etats musulmans.
L’énergie nucléaire a été diabolisée en Europe, parce qu’elle évoque la « bombe atomique » et Hiroshima. Encore un des syndromes de la pensée magique. Pourtant, cette énergie s’avère la moins sale de toutes, la moins dangereuse, contrairement au babil des propagandes et … malgré Tchernobyl.
L’énergie nucléaire est parfaitement respectueuse de l’environnement, si elle est bien maîtrisée. Les centrales thermiques classiques ou les barrages hydroélectriques (comme celui qu’on édifie en Guyane) polluent massivement l’atmosphère ou détruisent forêts et couvertures naturelles.
Sauf accident, une centrale nucléaire n’est pas nocive. Depuis 1950, les très rares accidents nucléaires (Three Miles Island, Tchernobyl, Fukuyawa, etc.) ont causé mille fois moins de dégâts que les accidents pétroliers. Un seul exemple : les Verts allemands se sont massivement mobilisés contre le transport de produits nucléaires de France vers l’Allemagne ou vers le Japon, alors qu’aucun incident ne fut jamais signalé. Mais silence radio sur les accidents et dégâts innombrables provoqués par le transport par route ou par oléoduc des produits pétroliers ! Les précautions qui entourent la production nucléaire sont dix fois plus rigoureuses que celles prises par les pétroliers. Mais l’industrie pétrolière est au centre de la logique militaro-industrielle américaine et elle génère d’énormes sources financières dont bien des gens bénéficient, y compris objectivement Greenpeace et les Verts.
A la suite de la stupide décision allemande, sous pression des trotsko-écolos américanophiles et islamophiles du gouvernement Schröder, d’abandonner l’énergie nucléaire, Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, déclarait (Le Figaro, 20/07/2000) : « Une fois levée l’hypothèque des déchets, ce que nous ferons d’ici à dix ans, je maintiens qu’au jour d’aujourd’hui, l’énergie nucléaire est la plus sûre et la moins polluante. Car les Allemands ne nous disent pas comment ils vont produire leur énergie. Toutes les sources d’énergie statique recensées rejettent du CO2 dans l’atmosphère, entraînant à terme une dangereuse modification du climat. Je tiens, en ce qui me concerne, à l’indépendance énergétique de la France ».
Les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) rejettent dans l’atmosphère des millions de tonnes d’oxyde de carbone et d’oxyde d’azote, à la fois cancérigènes (bien plus que les mythiques « radiations » !) et coupables de la destruction de la couche d’ozone comme de l’effet de serre (réchauffement du climat et multiplication des catastrophes climatiques). Rien qu’en France, l’électronucléaire évite le rejet atmosphérique de 78.000 tonnes de poussières, de 1,1 millions de tonnes de NaO2 (dioxyde d’azote), de 2 millions de tonnes de SO2 (dioxyde de soufre) et de 337 millions de tonnes de Co2 (dioxyde de carbone), le gaz le plus polluant et le plus dangereux pour la santé. Grâce au nucléaire, la France a réduit de 70% les rejets de gaz polluants dus à la production électrique, le reste n’étant plus le fait que des transports automobiles à moteur thermique au pétrole, qui polluent à eux seuls davantage que tous les rejets industriels ! Grâce au nucléaire, la France (dont la part de cette énergie dans la production électrique est la plus importante du monde) dégrade moins l’atmosphère que ses partenaires de l’UE : 6,9 tonnes de CO2 par habitant, contre une moyenne européenne de 8,15 tonnes et de 11 en Allemagne.
Or, le lobby écolo, les « Verts », ont curieusement toujours joué la carte du pétrole, donc de la pollution maximale ! Le premier exemple, c’est évidemment celui du projet, hélas réussi en Allemagne, en Suède et en Italie de l’arrêt de toutes les centrales nucléaires. On les remplacera évidemment par des unités électrogènes au gaz et au fuel, très polluantes. Et les « économies d’énergie », démagogiquement promises par les Verts, ne limiteraient que symboliquement ces émissions. Un deuxième exemple : les Verts – la catastrophique Mme Voynet – ont réussi à faire capoter le canal Rhin-Rhône, soi-disant nuisible aux … paysages. Résultat des courses : pour assurer l’acheminement du fret en croissance de 4% par an entre les bassins rhodanien et rhénan, il faudra recourir aux camions sur autoroutes, le mode de transport le plus polluant, le plus coûteux, le plus dangereux, le plus fragilisant pour la nature. D’ailleurs, jamais les Verts n’ont levé le petit doigt contre le percement d’axes autoroutiers systématiques et souvent inutiles (l’A3 Paris-Troyes, l’A28 Rouen-Tours, toujours vides) ; en revanche, ils ont protesté contre la ligne TGV Valence-Marseille … Jamais ils n’ont manifesté le moindre soutien aux projets de « ferroutage » (camions sur les trains). Le transport et l’électricité fondés sur le pétrole : voilà ce que soutiennent objectivement les Verts, imposteurs patentés.
Il semble probable que les Verts et les lobbies écolos « roulent » pour l’industrie pétrolière et pour les intérêts américains qui y sont étroitement liés. Car les USA comme leurs alliés musulmans producteurs de pétrole ont intérêt à ce que l’Europe abandonne le nucléaire.
Le lobby pétrolier mondial est globalement menacé par le nucléaire, comme par les modes de transports fondés sur l’électricité. Or l’industrie pétrolière est détenue à 80% par des sociétés anglo-saxonnes. N’oublions pas non plus les champs pétroliers britanniques de la Mer du Nord … Autre chose : le soutien américain objectif, comme celui de la gauche européenne pro-US, aux musulmans tchétchènes est lié à la volonté américaine de contrôler la route pétrolière des champs de la Caspienne. De même, les principaux producteurs de gaz (Algérie, Indonésie, Asie centrale) sont des pays musulmans. La production pétro-gazière est entre les mains des intérêts américano-musulmans. La généralisation de l’électricité nucléaire en Europe serait pour eux une catastrophe économique. Tant pis pour l’environnement.
Et ce, avec la bénédiction des pseudo-écolos, très probablement achetés.
Leur hargne antinucléaire s’explique aussi par une vision mondialiste de l’économie, qui sert là encore les intérêts américains et permet de fragiliser l’Europe. En effet, le pétrole suppose la dépendance de l’Europe envers des sources extérieures, tandis que le nucléaire repose sur la fourniture de faibles quantités d’uranium aisément disponibles (et dont la Russie regorge). L’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable. De même, priver l’Europe d’une compétence nucléaire civile, c’est aussi lui interdire (et notamment à la France) de produire du combustible militaire ! Donc de la priver de dissuasion indépendante. Ce qui arrange là encore la géopolitique américaine, mais aussi ses alliés arabo-musulmans. Comme en bien d’autres domaines : écolo-trotskistes-Pentagone-Islam, même combat contre l’Europe.
Ce qui inquiète nos néo-gauchistes écolos, c’est bien la puissance objective (militaire et économique) comme l’indépendance que le nucléaire offre à l’Europe, ainsi que les retombées technologiques qu’il autorise. Leur combat est cohérent : affaiblir le diable européen (et de nos jours eurosibérien), interdire sa renaissance, censurer ses traditions et sa mémoire ancestrale, désamorcer sa puissance technoscientifique et militaire, noyer son indépendance, corrompre ses mœurs, détruire son germen ethnique par l’immigration. Le volet anti-nucléaire et pro-pétrolier n’est qu’un aspect de cette stratégie très cohérente et multiple dont l’objectif est tout simplement la destruction de l’identité et de la continuité de la civilisation européenne. Les préoccupations écologiques et la protection concrète de la santé publique ne sont que des prétextes en forme de grosses ficelles huileuses de fuel.
(…) Pour les transports … on ne peut pas échapper aux moteurs thermiques (avions, navires, locos diesel, etc.) mais on peut les limiter. Ce qui n’a jamais été fait sérieusement. Tout s’est passé comme si, faute de recherche et d’investissements sérieux, les énergies de transports alternatives au pétrole, notamment celles qui concernent l’automobile, avaient été systématiquement découragées en dépit de leur évident avenir.
(…) En cinquante ans d’exploitations des centrales, on n’a connu qu’un seul Tchernobyl, dont les effets négatifs sur la santé publique furent beaucoup moins importants que les colossales émissions de gaz cancérigènes de l’énergie pétrolière, sans compter les marées noires et les dégazages sauvages en haute mer des pétrocargos. L’énergie nucléaire est globalement maîtrisable et améliorable, pas l’énergie pétrolière.
(…) Pour la production d’énergie électrique, le socle doit donc être le nucléaire, ce qui n’existe pour l’instant qu’en France. Un nouveau type de centrale franco-allemande, encore dans les cartons, permettrait de diminuer d’un quart le coût de l’électricité. Les Verts font tout pour faire capoter ce projet.
(…) Un peu de bon sens : les pluies acides qui détruisent les forêts, les mineurs engloutis par les coups de grisous, les marées noires qui ravagent les côtes, les cathédrales et les monuments historiques rongés et noircis par les gaz de combustion automobiles, les maladies respiratoires et les cancers provoqués par les aérosols carboniques ou soufreux, la dépendance européenne envers les fournitures et intérêts pétroliers et gaziers américano-musulmans, tout cela ne pèse-t-il pas beaucoup plus lourd que les fantasmatiques dangers de l’électronucléaire ?
L’écologie est la science de l’environnement naturel et le souci de le préserver dans l’intérêt des sociétés humaines. L’écologisme est une doctrine politique qui a pris prétexte de l’écologie pour poursuivre de tout autres buts.
Le mot [écologie] vient du grec oïkos, « maison », « habitat ». L’impératif écologique est fondamental, non pas tant pour préserver Gaïa, la Planète bleue, (elle a encore quatre milliards d’années devant elle et en a vu d’autres), que pour éviter à l’espèce humaine de se détruire en polluant la biosphère, son cadre de vie. Ce n’est pas la « nature en soi », comme une sorte de concept métaphysique brumeux (et qui, dans l’immensité de l’univers, n’a rien à craindre de l’homme) qu’il convient de protéger, mais l’œkoumène de notre espèce.
Celle-ci, et tout spécialement la civilisation européenne, s’est employée dans les temps historiques à dominer et à domestiquer la nature proche, c’est-à-dire l’écosystème terrestre. Mais un bon jardinier ne doit pas faire n’importe quoi, poussé par l’orgueil et l’avidité.
Le proverbe : imperat naturam nisi parendo (« on ne commande à la nature qu’en lui obéissant ») est bien connu. Le réchauffement de la planète et les catastrophes qu’il provoque déjà prouvent les effets néfastes de la méconnaissance de ce précepte.
(…) L’écologisme, quant à lui, est une pseudo-écologie. C’est un paravent qui dissimule les idées du cosmopolitisme trotskiste. Les « Verts » s’opposent à l’industrie nucléaire, qui est la moins dangereuse et la moins polluante ; en France comme en Allemagne leur politique globale joue objectivement le jeu du lobby pétrolier. Leur principal souci est de favoriser l’immigration de peuplement en Europe. Imposteurs professionnels.
(…) Le véritable souci écologique n’est pas de se demander : « comment moins produire pour moins polluer ? », mais : « comment produire mieux en polluant moins ? ».
(…) La puissance économique européenne est parfaitement compatible avec le respect de l’environnement. A condition qu’une volonté politique sache imposer le choix de l’électronucléaire (source d’énergie la moins polluante), l’abandon progressif de l’économie pétrolière, le ferroutage, l’électrification du transport automobile, le recours aux canaux et à tous les modes de transports non polluants.
(Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons, l’Aencre 2001, pp. 32-38, 103-105)
Le principal projet politique des Verts en Europe, c’est l’ouverture généralisée à toute immigration. En Allemagne, ils ont obtenu en 1998 du gouvernement du triste Schröder la naturalisation quasi-automatique, avec droit de double nationalité, des étrangers installés depuis huit ans, remplaçant ainsi le droit du sang par la dangereuse formule française, supposée supérieure, du droit du sol. « Les Verts allemands déplorent surtout, note Jean-Paul Picaper dans Le Figaro (16/11/1999), que les socialistes limitent l’immigration ».
En matière d’ethnomasochisme et de collaboration avec les colonisateurs de l’Europe, les Verts allemands sont les meilleurs. Mais grâce au trotskiste Cohn-Bendit, Dany-le-Rouge repeint en vert, ils ont fait des émules en France.
Au cours de la campagne pour les européennes de 1999, l’ouverture des frontières à toute immigration et la régularisation des clandestins étaient au centre des exigences de Cohn-Bendit, Noël Mamère et Dominique Voynet, des pressions qu’ils exerçaient sur Jospin, et de leur stratégie de « fascisation » du pauvre Chevènement. 10% de propositions pour défendre l’environnement, 90% pour défendre les immigrés, 0% contre le chômage et la paupérisation.
(Guillaume Faye, La colonisation de l’Europe, l’Aencre 2000, p. 39)
[Ces textes furent écrits bien avant la catastrophe de Fukushima. Cependant, Fukushima ne prouve pas que les centrales nucléaires soient dangereuses : elle prouve simplement qu’il faut éviter de les construire dans des zones sismiques. – Note du compilateur.]