Texte publié en 1999, dans le numéro 8 de Résistance, l’organe d’Unité radicale.
Un certain nombre de militants du Front National de la Jeunesse, se revendiquent du nationalisme-révolutionnaire et se reconnaissent dans nombre des positions idéologiques et stratégiques d’Unité Radicale. Ils ont récemment diffusé au sein de la jeunesse nationaliste, à l’occasion du Conseil National de leur organisation, un court texte de présentation que nous nous faisons un plaisir de reproduire ci-dessous. Rédigé avant le jugement interdisant aux partisans de Bruno Mégret d’utiliser le nom Front National, il fait références au FNJ et au FN-MN. Nos lecteurs voudront bien comprendre qu’il s’agit maintenant du MNJ et du MN.
Les réflexions et le propositions des radicaux du FNJ
La fin de la funeste ère Maréchal et le soutien unanime des jeunesses nationales à Bruno Mégret peut être l’occasion d’une renaissance de notre mouvement réduit depuis plusieurs années au rôle d’un gadget ne servant qu’à la promotion de « Monsieur gendre ».
Cependant, il ne suffit pas de changer d’allégeance, d’équipe dirigeante, ou de style, pour qu’un FNJ nouveau apparaisse. Le problème de fond auquel nous sommes confronté est simple (et il reste le même avec ou sans Maréchal) et se résume en une interrogation : quelle est notre fonction ?
Sommes nous une organisation de jeunes idéalistes ayant pour but de répandre les idées nationales dans la jeunesse française ? Ou bien, sommes nous une antichambre du FN-MN dont l’appartenance aux structures de direction rentre dans une stratégie personnelle de carrière politique ?
Si nous optons pour la première solution nous saurons conquérir la jeunesse populaire si peu représentée dans nos rangs, nous saurons donner un sang nouveau au Mouvement National et lui insuffler le dynamisme de notre âge … Si nous optons pour la seconde solution nous resterons ce que nous étions sous Maréchal, une structure clientéliste de promotion sociale où le militant est regardé avec inquiétude car dérangeant par son activisme même … et nous éviterons d’agir pour ne pas faire de vague, pour ne pas troubler la stratégie d’X ou d’Y.
Gageons que notre direction intérimaire nous assurera la main sur le cœur qu’elle opte pour l’idéalisme … Mais la lucidité nous oblige à croire les actes et non pas les paroles …
C’est pour cela que les militants et cadres radicaux du FNJ ont proposé au Conseil National, et à la direction nationale, les dix points suivants :
1 – Élection par la base de tous les responsables, locaux ou nationaux, du mouvement.
2 – Indépendance organisationnelle du FNJ au niveau local par rapport au FN-MN, mais présence de droit – avec voix délibérative et décisionnelle – d’un représentant du FNJ dans les bureaux locaux du FN-MN.
3 – Possibilité lors des congrès et réunions de concertation – nationales, régionales ou locales – de proposer des motions – ou des listes en cas d’élections – représentant les différentes sensibilités présentes au sein du FNJ.
4 – Garantie dans la direction nationale d’une représentation de toutes les sensibilités présentes au sein du FNJ.
5 – Mise en adéquation de notre discours et de notre pratique avec notre base potentielle (les votes pour le mouvement national dans la jeunesse sont le fait des éléments les plus populaire) ce qui veut dire une presse lisible par tous, la fin de certains comportements de classe (il n’est pas du ressort d’une organisation de jeunesse d’organiser des « soirées » …), un effort de propagande en direction des LEP et BTS, etc.
6 – Recherche au maximum d’une unité d’action avec les autres organisations de jeunesse nationales et nationalistes par l’intermédiaire du Front de la Jeunesse (1).
7 – Accent mis sur le combat culturel. Mais sur un combat culturel en phase avec le peuple et non pas sur un combat culturel autiste ne visant qu’à satisfaire nos fantasmes ou le désir de notoriété de certains.
8 – Accent mis dans les régions sur l’enracinement de notre propagande, principalement dans les zones de langues minoritaires (Alsace, Bretagne, Corse, Catalogne, etc.) par l’usage pour la propagande de celles-ci et par des propositions concrètes sur les problèmes des régions.
9 – Affirmation de notre laïcité en tant que structure.
10 – Affirmation de notre attachement à la forme républicaine de l’État.
Ces dix propositions ne sont pas une fin en soi, elles ne sont qu’un moyen pour construire un grand mouvement de jeunesse. Pour les auteurs de ce texte elles ont valeur de manifeste et elles seront l’axe de leur combat – aujourd’hui et demain – au sein du FNJ.
Les radicaux.
1 – Le Front de la jeunesse était une structure de coordination des divers mouvements de jeunesse natio alors existant. Il était très largement sous la coupe d’Unité radicale.