Si l’Occident a peur de l’islam, c’est qu’il doute de lui-même

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Vous aurez compris que ce canal ne partage pas les réflexes islamophobes d’une grande partie des «droites nationales et radicales» en Europe.

Nous jugeons les actes de la Turquie et de ses mandataires (notamment l’Azerbaïdjan) uniquement à l’aune des intérêts de la Grande Europe — dont le piémont est aujourd’hui le monde russe.

Quand les passions (bonnes ou mauvaises) ne sont plus maîtrisées par la raison, elles dérivent hors du champ politique — rendant tout combat vain et illusoire.

Bien entendu, l’Occident helléno-chrétien traditionnel, avec ses éléments structurants indo-européens, celtiques, romano-germaniques est une part très importante (mais non exclusive) de la Grande Europe plurimillénaire et immémoriale à laquelle nous nous rattachons.

Mais cet Occident a été vaincu, déconstruit, détruit, liquidé — non par l’islam, non par le communisme, non par la Chine, mais par lui-même. Le poison civilisationnel libéral, relativiste, individualiste, narcissique qu’il s’est lui-même inoculé.

La Nouvelle droite (en particulier le GRECE) et, avant elle, l’école dite «pérennialiste» (à la suite de René Guénon) l’avaient fort bien analysé en opposant non l’Occident (lequel?) à l’Islam, mais une Europe retrouvant ses vraies racines et sa source principielle contre l’Occident dégénéré, moderne et postmoderne.

Il est dommage que des auteurs et des acteurs opportunistes ou mal inspirés aient régressé sur le plan idéologique en réactivant l’opposition incapacitante Occident/Islam, faisant du monde anglo-américain et d’Israël les remparts d’une fantasmagorique «civilisation judéo-chrétienne». Au point que nous nous retrouvons aujourd’hui en minorité.

Le problème en Europe n’est pas l’islam, mais l’effondrement de la cohésion et de la vitalité européennes — dont l’immigration de peuplement non européenne est le symptôme le plus visible.

L’autre poumon de l’Europe, c’est-à-dire l’Orient slavo-byzantin, la Russie, l’Eurasie septentrionale, n’a nul besoin d’opérer un tel changement de paradigme puisque le poison occidental n’a pas atteint la substance de l’âme russe, et que l’islam constitue la deuxième religion de la Fédération de Russie, un islam enraciné depuis des siècles dans la réalité russe, caucasienne et sibérienne. La plupart des musulmans en Russie sont des autochtones.

Groupe Révolution Européenne

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