Il est tout à fait inapproprié de nous considérer, dans la nostalgie du désespoir, comme une arrière-garde, un dernier avant-poste, qui lutte avec panache pour une cause perdue. Non, il faut se voir comme l’avant-garde de la résistance, dont l’esprit lucide dégage un certain optimisme.
Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons
Des nuages planent au-dessus de la ville qui fut jadis la fière reine de l’Europe centrale, quelques gouttes de pluie tombant du ciel en cette chaude journée d’été. Autrefois cœur d’un empire, Vienne était connue pour être la patrie du savoir, de l’art et de la culture. C’est également à ses portes que les hordes féroces de l’étoile et du croissant ont été arrêtées, il y a quelques siècles, grâce aux efforts conjoints de différentes armées européennes. Si Vienne reflétait autrefois la composition multiethnique de l’Empire austro-hongrois en tant que l’un de ses deux principaux centres, elle reflète aujourd’hui, de manière plus sinistre, la politique d’inclusion de ceux qui sont à la tête de l’Union européenne, nous rappelant le grand remplacement démographique auquel nous, Européens, sommes confrontés dans nos pays d’origine. L’architecture ancienne et majestueuse, qui reflète le riche passé de la ville, contraste avec la laideur des petits stands de restauration rapide proposant des plats « exotiques » préparés par des migrants moyen-orientaux, turcs, albanais et autres, et avec les « nouveaux Européens » plus sombres qui marchent dans les rues, avec les femmes portant des hijabs et avec les drapeaux arc-en-ciel obligatoires accrochés ici et là aux fenêtres et aux bâtiments.
Mais cette ville ne se résume pas à cela. Elle possède encore une certaine force européenne authentique. Les gauchistes « progressistes » et les multiculturalistes, qui voudraient voir Vienne et le reste du vieux continent transformés en une sorte d’utopie multiraciale égalitaire, se sont vus rappeler une fois de plus, le samedi 20 juillet, qu’ils ne sont pas sans opposition dans leurs efforts. Ce jour-là, des Identitaires de toute l’Europe sont descendus dans les rues de Vienne. Ils ont montré au public qu’ils ne resteraient pas les bras croisés alors que leurs pays sont inondés par les masses « diverses » du tiers monde, tandis que leurs peuples sont empoisonnés par l’agenda mondialiste égalitaire et pervers. Une foule de patriotes européens fiers et déterminés s’est rassemblée dans le centre de Vienne pour assister à la manifestation de cette année contre l’immigration, organisées par la communauté identitaire autrichienne, dont le représentant le plus connu est Martin Sellner. De nombreux militants étaient porteurs de drapeaux symboliques jaunes ou noirs, rappelant à tous que la censure et la répression sont bien vivantes dans l’Union européenne prétendument démocratique et « éprise de liberté », dont les dirigeants et les responsables politiques se targuent d’être les gardiens de la liberté d’expression et les champions des droits de l’homme. Alors que la lettre grecque Lambda, qui brillait sur les boucliers des puissants Spartiates à l’époque de la jeunesse de notre civilisation et qui a été adoptée à notre époque par Génération identitaire, a été interdite en Autriche, les activistes du mouvement se tiennent toujours debout sous leurs drapeaux, livrant leur propre bataille métapolitique et culturelle des Thermopyles. Les symboles et les noms peuvent être interdits, mais l’idée vit et se manifeste à travers les actions de la jeunesse européenne. L’interdiction de symboles qui constituent une part importante de notre patrimoine, de notre histoire et de notre culture parce qu’ils sont supposés être adoptés par l' »extrême droite » n’est pas nouvelle. Ils interdisent tout ce qu’ils perçoivent comme une menace pour leur hégémonie, sans se soucier de l’importance historique. Nous ne pouvons « garder » que les éléments de notre patrimoine qui ne mettent pas en péril l’ordre libéral.
Pourtant, la résistance s’accroît. Elle ne peut être arrêtée par les efforts de ceux qui subissent un lavage de cerveau ou qui sont achetés par les mondialistes. Il semble qu’avec l’aide des réseaux sociaux et des médias alternatifs, les idées identitaires et de droite progressent régulièrement vers ce que l’on pourrait appeler, faute de mieux, la fenêtre d’Overton. Les mouvements identitaires avancent au mépris de toutes les persécutions et de toutes les censures. Les idées qui n’étaient autrefois que chuchotées font désormais leur chemin dans les discussions politiques conservatrices « dominantes » et sont discutées plus ouvertement par un nombre croissant de personnes, des politiciens conservateurs aux commentateurs bien établis, en ligne et dans la « vraie vie ». Tucker Carlson, qui parle du grand remplacement, en est un bon exemple. Cela montre que les tactiques identitaires de la métapolitique fonctionnent. La droite métapolitique a percé la bulle du « débat dominant », et les Identitaires portent ce changement métapolitique à un niveau supérieur, car les choses qui étaient autrefois considérées comme de la « droite dure » sont maintenant normalisées dans les cercles plus larges de la droite et du conservatisme, ce qui signifie qu’elles deviennent également le sujet du discours du grand public.
Les manifestations contre l’immigration qui ont eu lieu cette année à Vienne en sont un bon exemple. Dans la première moitié des années 2010, lorsque les militants identitaires organisés ont commencé à attirer l’attention en tant que mouvement, opérant à l’époque principalement sous le nom de « Génération identitaire », et se sont fait connaître par leurs actions de rue et leurs efforts de construction de communautés, leur rhétorique idéologique était plus modérée. Il était rare, voire inexistant, qu’ils parlent publiquement de « questions raciales » ou qu’ils utilisent le terme « blanc » lorsqu’ils s’identifiaient en termes d’origine ethnique. Ils préféraient tactiquement utiliser le terme plus acceptable d' »Européen » lorsqu’ils plaidaient pour la préservation de leur patrimoine et de leur identité ethnoculturels. Mais la lutte métapolitique est en train de changer la donne. Lors des manifestations contre l’émigration cette année, on pouvait entendre les slogans bien connus des nationalistes-révolutionnaires autrichiens et allemands, tels que « Europa – Jugend – Revolution » (Europe – Jeunesse – Révolution) et « Wiederstand » (Résistance), scandés par les fils et les filles de l’Europe rassemblés. On pouvait également les entendre chanter à plusieurs reprises non seulement « Sauvez notre nation – Remigration » mais aussi « White Lives Matter » (les vies blanches comptent).
Martin Sellner s’est adressé aux personnes rassemblées à plusieurs reprises au cours de l’événement, entre les discours d’autres activistes et représentants de divers mouvements. Il a prononcé un discours puissant en anglais, parlant du grand remplacement démographique, appelant les personnes rassemblées à regarder autour d’elles l’architecture majestueuse qui les entoure, et leur rappelant qu’elle est l’œuvre du grand génie européen. Il a parlé de l’effacement de notre patrimoine et du rôle de l’industrie du divertissement dans cette entreprise criminelle. Mais si, par le passé, les Identitaires utilisaient dans leurs discours le terme plus général et plus acceptable d' »Européens », il a désormais utilisé spécifiquement le terme « blanc » pour parler des nations européennes, donnant ainsi à l’événement une dimension ethnique et raciale claire, faisant savoir à tous que les Européens ne sont pas simplement des « citoyens » de diverses nations européennes ou des personnes nées sur ce sol, mais des membres d’une famille raciale spécifique, dont les ancêtres ont vécu ici depuis les débuts brumeux de l’histoire. Le message de la communauté identitaire, « Le patriotisme n’est pas un crime », est ainsi apparemment rejoint par un autre slogan bien connu : « Il n’y a pas de mal à être blanc ».
Les rebelles sont toujours combattus par les serviteurs du système, et la manifestation des hommes et des femmes déterminés et confiants qui ne demandent pas mais exigent la remigration comme seule solution au problème des migrations de masse n’a pas fait exception à la règle. La marche des lions a attiré l’attention des hyènes, qui sont venues montrer leurs dents pourries. La foule des contre-manifestants antifascistes s’est rassemblée en toute sécurité derrière la police et a poussé des cris hystériques et fait des gestes vulgaires à l’encontre des patriotes rassemblés. La différence entre les deux groupes était évidente. D’un côté, des jeunes en bonne santé et des manifestants honnêtes, agissant avec confiance et pacifiquement, exerçant leur droit à la liberté d’expression, et de l’autre, une masse de fous, en proie à des crises de rage, incapables de contrôler leurs émotions. La seule réaction que la haine fanatique des gauchistes « tolérants » a suscitée de l’autre côté de la ligne de police a été le sourire de ceux qui savaient qu’ils étaient confrontés à la populace, indigne de leur attention. Ils étaient là pour une raison bien trop importante pour se laisser distraire par une bande d’idiots utiles et, à part quelques chants « Antifa raus ! » (Antifa dehors !), sur l’air d’une certaine chanson de Gigi D’Agostino, les antifascistes ont été largement ignorés. Alors que les Identitaires sont restés pacifiques, les gauchistes ont eu quelques petits accrochages avec la police. Cet incident a été utilisé par la Lügenpresse (médias menteurs), et les médias autrichiens et allemands, ainsi que d’autres médias européens, ont produit quelques titres douteux dans les jours qui ont suivi, du style « L’extrême droite a défilé à Vienne, il y a eu des affrontements avec la police ». Un certain média de gauche dans mon pays a publié un titre sur son site web en ligne qui dit : « Lors de la marche de l’extrême droite à Vienne, dix personnes ont été arrêtées par la police », insinuant faussement que ce sont les patriotes qui ont provoqué des émeutes et de la violence.
De telles attaques de la part des médias étaient bien sûr attendues, car la résurgence des forces identitaires augmente et annonce le réveil d’un nombre croissant d’Européens. « Les enfants veulent la remigration » était l’une des banderoles sous lesquelles les manifestants ont défilé, et l’autre disait en allemand : « La dernière génération pour la remigration ». Si c’est le cas, il s’agit de la dernière et de la première génération d’une nouvelle Europe, une Europe unie et identitaire qui doit prévaloir si nous ne voulons pas disparaître de cette Terre. Pour paraphraser l’un des penseurs identitaires les plus influents, dont j’ai emprunté la citation au début de cet article, nous ne devons pas nous considérer comme les vestiges du passé, mais comme une nouvelle force de résistance, une communauté d’Européens qui se considèrent comme les membres d’une même famille ancienne, dont l’aristocratie naturelle du sang doit revenir pour régner une fois de plus sur ce continent et remettre les choses en ordre. Le 20 juillet, de nombreux Identitaires venus de toute l’Europe se sont rassemblés à Vienne : Allemagne, Autriche, Italie, France, Roumanie, Slovénie, Suisse, Portugal, etc. Ils se sont rendus à Vienne pour lutter pour l’avenir de leurs nations et pour l’avenir de notre patrie commune, pour dire non aux politiques destructrices de migrations massives et aux idéologies grotesques, perverses et contre-nature de l’égalitarisme et de l’universalisme extrêmes. Comme s’est exclamé le membre du groupe des Identitaires d’Italie, qui était l’un des orateurs ce jour-là, « l’avenir nous appartient ! »
Andrej Sekulović
Source : Arktos Journal