Vincent, qui êtes-vous ?
Un jeune travailleur d’idéologie NR et le coordinateur de la rédaction de VoxNR.
Pourquoi VoxNR ?
L’idée est née sur Twitter il y a 8/9 mois, nous étions un certain nombre d’intervenants, dispersés dans nos provinces, dont les interventions avaient le même ton. Nous avons évoqué l’idée de créer un site pour nous donner une caisse de résonnance plus conséquente. C’est ainsi qu’est né VoxNR, avec l’aide financière des Éditions Ars magna que nous ne remercierons jamais assez.
Six mois après votre création, quel bilan tirez-vous de l’expérience ?
Il y a beaucoup de positif. Nous avons fidélisé un lectorat stable, nous avons développé un site dont la qualité intellectuelle est indéniable, nous avons vu un certain nombre de nos textes traduits en langues étrangères ce qui nous a amené à créer une partie internationale (VoxNR in foreign languages).
Mais nous espérions faire plus. Ainsi nous manquons d’intervenants (tout particulièrement d’un éditorialiste), nous voulions doter le site d’une lettre d’info hebdomadaire envoyée par courriel et nous n’en sommes qu’au numéro 2 six mois après notre lancement, notre page instagram est inactive et nous ne sommes toujours pas présent sur Twitter et Telegram, etc.
Conclusion, il nous reste une large marge de progression.
Votre audience, justement, qu’elle est-elle ?
Quelques milliers de personnes. Nous ne sommes pas en concurrence avec les grands sites comme Français de souche, Égalité et réconciliation ou Breizh info car nous ne donnons pas dans l’actualité immédiate donc notre lectorat est automatiquement plus limité. Pour nous suivre, il faut quand même être a peu près de nos idées et apprécier de lire des textes très majoritairement idéologiques ou historiques.
Cela étant, quant on voit Damien Rieu se plaindre d’un renouveau du nationalisme-révolutionnaire dans la jeunesse nationale, on a l’orgueil de penser que l’on y participe.
Vos idées, parlons-en, quelles sont-elles ?
Je peux les résumer en quatre noms : Duprat, Thiriart, Evola, Douguine. En clair nous sommes des nationalistes-révolutionnaires traditionalistes et impériaux. Impériaux, dans le sens où nous rêvons à un grand empire européen allant de Galway à Vladivostok.
Et par rapport aux différents groupes qui existent actuellement en France, comment vous situez-vous ?
Nous sommes partisans de la stratégie de l’hydre donc nous ne pouvons qu’être satisfait de voir des groupes autonomes éclore indépendamment dans toutes les provinces françaises.
Il suffit de suivre notre rubrique action pour comprendre ceux dont nous sommes proches.
Vous êtes résolument pro-russe, est-ce que cela ne vous coupe pas d’une partie de la mouvance qui a choisi le camp de l’Ukraine ?
Il y a incontestablement dans la mouvance des camarades qui se sentent une affinité particulière avec les Ukrainiens. Nous le déplorons, mais jusqu’alors nous n’avons jamais perçu concrètement que cela pouvait entraîner une hostilité à notre égard.
Ce n’est pas la première fois que les nôtres se divisent sur des problèmes de politique étrangères. Il y a bien longtemps, les GAJ soutenaient les phalangistes libanais alors que les NR avec Duprat se tenaient du côté de la résistance palestinienne, or tous ces militants se sont retrouvés quelques années plus tard pour fonder le Mouvement nationaliste révolutionnaire avec Jean-Gilles Malliarakis. De même, lors du début de la guerre en Yougoslavie, les nôtres se sont partagés entre pro-Croates et pro-Serbes, tout le monde, au final, a travaillé ensemble quelques temps après. Il en sera de même pour l’opposition Russie/Ukraine si tout le monde sait rester intelligent.
Est-ce que votre référence à Evola fait de vous des anti-chrétiens ?
Pas le moins du monde !
Evola fait de nous des traditionalistes. Or il ne peut y avoir de traditionaliste sans tradition ! Pour la majorité de notre équipe, cette tradition est notre tradition native, c’est-à-dire le catholicisme et, de ce point de vue, nous regardons avec beaucoup de sympathie ce que peut faire une orga comme Academia christiana.